Le grenier
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 L'Ephèmère

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MessageSujet: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 14:25

L'Ephèmère 150463429148bae94d852b8
Ilmarin


[Printemps 1456]

Trente lieues à cheval, ça use, ça use.
Trente lieues à cheval, ça use les selleries.
La comptine enfantine tourne et retourne dans sa tête, à chaque lever de soleil, à chaque départ d'une nouvelle auberge ou chaque rangement de sa couverture. Une route de plus, une forêt de plus, un village de plus.

Au détour d'un col, depuis les hauteurs des contreforts du Massif central, le groupe découvre l'emplacement du village autorisé par le Roy et qui se nommera: Millau. Marche de l'Occitanie.
Nouveau pays, nouveaux rêves, nouveaux buts.

Les semaines passent et les compagnons trouvent enfin chacun leurs nids douillets. Qui une forge, qui une charpenterie, qui une échoppe de tisserand ou une boucherie. Qui se contente de rêvasser devant les ruines qu'ils viennent d'acquérir et où tout sera à construire.

Sauf pour un projet. Pour LEUR projet. La blonde, la rousse et les deux brunes sourient devant les murs qui leur font face, une partie de leurs économies sont englouties dans ce qui pourrait être qualifié, pour l'époque, d'immeuble. Mais tout le monde y sera bien...


hostellerie L'EPHEMERE

- Allez Maha, viens! Viens vite voir, les travaux sont finis!
- Attendez, j'ai pas encore posé toutes les étagères pour les verres!
- Qu'est-ce que j'ai fait de ce trousseau encore...
Petit rire fluté, doux, attendri d'une belle rousse regardant la blonde manier un trousseau dont quelques clés se sont détachées discrètement.
- Tu t'en sors Ilm?
- Oui oui! La Comtesse arrive dès qu'elle a fini ses courriers. Entre!

Rez-de-chaussée.
Passer une lourde porte en chêne ouvragée de diverses arabesques. Inutile de chercher une signification, elles sont de tous horizons. Comme elles.

Sur la gauche, un long comptoir, en chêne lui aussi, verni et en partie déjà patiné artificiellement pour ne pas être abîmé par les ronds d'alcools. Derrière cet ouvrage, des rangées de bouteilles diverses, de verres de toutes tailles. Apparemment, la féline avait déjà fait des stocks de diverses boissons et les tonnelets de bières ne manquaient pas.
Devant, quelques tabourets un peu haut, pour siroter les breuvages et autres mélanges inventés auprès de la tenancière du moment et discuter aisément.
Face à la porte, sur la gauche d'une cheminée ronflante, la porte menant aux cuisines. Pièce rectangulaire pleine de placards, avec leur propre accès à un puits via un large évier en pierre, donnant elle-même sur une petite cour dans le renflement des murs. Sur la droite de l'âtre, deux fauteuils, dont un de velours rouge plus qu'usé, plus que rapiécé et visiblement réservé à un hôte habituel. Ou plutôt une hôtesse. Attention, elle n'est que peu partageuse de ce territoire. Et puis, il en est un tout neuf, voisin, nettement plus confortable.
Sur la droite, une vaste salle avec diverses tables, une autre cheminée, ronde et centrale. La salle à manger, le côté auberge auquel elles avaient longuement réfléchi pour le faire convivial et accueillant. Dans le fond, près d'un escalier, un autre comptoir, plus petit et discret, accueille le livre de réservations et les clés des chambres.
Très fière, la brune aux yeux bleus qui s'est trouvée une nouvelle voie dans la charpenterie désigne tous les meubles qu'elle a réalisé, les aménagements boisés. Ses mains parcourent les meubles, suivent les veines maintenant figées, amour du travail bien fait, que les visiteuses admirent avec elle.

Toute cette vaste salle est est éclairée par plusieurs larges fenêtres. Le soleil est filtré par des vitraux dans les tons violines, bleutés et rosés, permettant juste l'entrée de la lumière et non de la chaleur dans cette région facilement écrasée par les canicules. Et, si la propriétaire rousse des murs prêtait attention, elle verrait que les volets intérieurs furent renforcés par une plaque métallique. Sans conteste possible, son amie blonde avait donné sa patte à diverses protections. Contre quoi ça...

Premier et deuxième étages.

Un long couloir lumineux, aux vitraux dans les mêmes tons, parcourt l'arrière du bâtiment, désservant chaque chambre donnant sur la rue. Les clients ont ainsi non seulement la gaieté du village, la vue sur l'église, mais aussi sur le marché et évite les bruits de la forge voisine du couple infernal.
Les deux étages furent pensés selon la même organisation: une salle d'eau au dessus des cuisines, cinq chambres et deux appartements.
Dans les salles d'eau, une cheminée fera aisément chauffer l'eau du grand baquet. Les étagères contiennent divers savons et sels de bains, et les placards du linge. Il suffit de demander pour être servi.
Les chambres, chauffées individuellement, sont de diverses tailles pour s'accommoder de toutes les bourses.
Quant aux appartements, ils sont divisés en deux parties. Une partie salon, avec cheminée centrale et larges fauteuils moelleux aux coussins épais. Une partie plus intime, avec un grand lit à baldaquin pour une discrétion plus assurée.

Pièces annexes: le grenier et la cave.

Tel l'Enfer et le Paradis, deux lieux non ouverts au public sont disputés par les fortes têtes du groupe des Grâces.
Si la rousse a trouvé refuge au plus près des cieux, la blonde a créé un repaire dans les entrailles de la terre.
Si l'une a fait son bureau sous les toits, tient ses comptes au milieu des chants d'oiseaux et du ciel bleu, l'autre a rempli les sous-sols d'étagères à vins, de tonneaux, de fûts et autres fioles aux liquides colorés, au milieu d'un silence pesant uniquement troublé par les flammes de sa torche et le raclement du verre tourné régulièrement.
Si le refuge de l'une n'est accessible qu'au troisième étage et par une porte simple au placage de bouleau aussi lumineux qu'un rêve céleste, le refuge de l'autre vous opposera deux portes épaisses, elles aussi renforcées de fer du mont Canigou, aux serrures complexes, images terrestres des portes du Tartare.
N'espérez même pas franchir ces seuils contre leurs volontés, à moins de vouloir perdre une partie de vous-même.


- Alors? T'en penses quoi?
- Que nous sommes chez nous.

Nouvel espoir, nouvelles vies...
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 14:56

L'Ephèmère 16672110
Milo


[Quelques semaines après l'ouverture de l'Ephémère]

Pas vif, Azur froide, il ne prend même pas la peine de s’excuser lorsqu’il bouscule des passants. Seuls les mots couchés sur le papier forment un mælstrom dans son esprit, exhortant ses démons à sortir. Démons qui n’ont de cesse de le pousser, de se jeter contre les remparts qu’il a réussi à ériger avec le temps. Mais les fissures sculptées deviennent de plus en plus larges, à mesure que ses derniers fiefs sont ébranlés. Autre coup d’œil au vélin en marchant.

Citation :
Mon cher ami,

Je ne doute pas que ma lettre doit te surprendre mais vois tu, je m'inquiétais pour toi. Il faut dire que nous n'avons guère eu le loisir de nous dire au revoir à Nîmes. Aussi je me suis dit qu'il fallait absolument remédier à la situation.

J'ose espérer que ta vie actuelle te comble de bonheur, j'en ai eu un petit aperçu ce matin même, et cela m'emplit le cœur de joie. J'ai enfin fait la connaissance de ton dragon, une jeune femme absolument délicieuse, bien plus attirante que le portrait que tu m'en avais dressé quand nous étions enfants. Je pense même qu'elle m'aime bien et c'est pourquoi nous avons décidé d'aller faire ensemble une petite promenade en forêt, celle, non loin de la maison.

Qui sait peut-être même avec le temps je deviendrais ton beau frère. En tous les cas, j'espère que tu ne nous en voudras pas trop et d'ailleurs nous t'invitons à venir nous rejoindre au plus vite. Nous t'attendons avec grande impatience.

Ton ami,
Zarouann

PS : Therion a absolument tenu à t'offrir un petit présent avant notre départ. J'espère qu'il te ferra plaisir.

[Ephémère]

Nouveau battement à ses tempes, nouveau brouillage de sa vision. Si seulement il n’avait pas cru bon de lui laisser la vie sauve… Mais les paroles de Clément lui étaient revenues en tête, de même que celles de Marion. Lui avait réussi, pourquoi pas les autres ? Mais celui par qui tout avait commencé n’a pas su saisir sa chance.

Machinalement, sa senestre vient tapoter sa hanche, alors qu’il entre dans la taverne. Accueillante et conviviale, ce qui, selon le colosse, contrastait résolument avec au moins trois des propriétaires. Quelques habitués pour l’accueillir, seule l’odeur de cuisine ambiante lui permet de se dire qu’il trouvera au moins de quoi effacer ce papier maudit. Nul besoin de le conserver, les mots sont tout autant inscrits dans son esprit que ce « L » majuscule chauffé à blanc, imprimé sur sa peau à jamais. Il se dirige vers le comptoir déjà patiné, Fenris sur les talons, le vélin froissé dans sa main. Sa voix profonde de basse s’éleve dans le silence quasi parfait des clients abrutis par la chaleur.


- Boucle d’Or ? Maharet ?

Voix qu’il essaie d’avoir la plus normale possible. Car il sait qu’au moins une des deux personnes appelées sait ce que veut dire la neutralité dans son regard ou dans sa voix. Oui, Il veut sortir. Oui, l’Azur ne le retiendra pas. Puisqu’il faut appliquer la loi du Talion, il l’appliquera. Peu lui importe les conséquences, la dernière chaîne retenant sa folie est en train de se briser.
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 14:58

L'Ephèmère 150463429148bae94d852b8
Ilmarin



[Joli mois de mai... Joli mois de mais... Joli mois et?]


Tout est toujours à faire dans une hostellerie.
Même si les lieux sont neufs et que les meubles ne sont pas encore assez imprégnés de cire d'abeille pour embaumer les pièces aux premiers rayons de soleil, il faut tenir le quotidien.
Remplir les placards de victuailles, laver, brosser, nettoyer, acheter, surveiller les chambres et surtout - surtout! - contacter des cavistes connus lors de maints périples pour obtenir leurs précieux breuvages.
Et repousser sans cesse les demandes de Maha concernant les clés de la cave, surveiller que personne ne s'y infiltre lors des déchargements de charettes.
Enfin, une bonne chose de faite, les tonneaux de bière sont arrivés à bon port et arrimés dans la cave. Mais qui c'est ce gaudlureau qui tourne autour de la porte de service...


- B'jour, je peux vous aider?
- Si fait Dame. Chuis venu pour faire commis ici.
- Commis...? Mais. Je n'ai embauché personne... Commis de quoi?
- Commis d'cuisine Dame. J'dois aider à la tambouille et à la vaisselle, parait que y'a trop de casse pour tenir la bourse.
- P... Pardon? D'la casse? M'étonnerait mon p'tit père! Z'allez fiche l'camp d'là avant que je vous frotte le fondement à coups de balai!
- Mais! Mais! La rousse a été nette! J'dois...
- Dégage loufiat ou je te refais le portrait façon steak haché!

CLAC!
Et une porte de claqué au nez d'un malotru, une!
Faire la vaisselle? Trop de casse? AH! Manque pas de toupet dans ce pays. Non seulement il avait dû se tromper d'auberge mais sous-entendre ainsi qu'un patron pouvait parler de sa bourse au premier venu... Il avait eu ce qu'il méritait, non mais!


- Boucle d’Or ? Maharet ?

Oui, l'était temps de revenir voir la salle gagnée par la torpeur d'un printemps déjà chaud. L'été s'annonçait étouffant dans ces conditions mais au moins, pendant ce temps-là, ses épaules et sa cuisse se faisaient oublier, les douleurs endormies par ce climat des plus doux.

- Bonjour Milo comment...

Le reste de la phrase meurt dans sa bouche. S'ils avaient ne serait-ce que ce regard en commun quand un événement grave se produisait, alors les Enfers avaient ouvert leurs portes et libérer des démons infernaux.
Machinalement, ou plutôt instinctivement, sa main gauche commence à parcourir son corps pour compter ses armes, son esprit échaffaude déjà le pire, repense aux fioles emballées chez elle, parcourt déjà les environs pour tendre des embuscades. Quant à la droite, les tremblements nerveux, à peine retenus par sa mitaine et les attelles qu'elle glisse discrètement maintenant, s'accentuent. Prête à tout.
La féline ne sait rien mais son instinct combattant s'échauffe, muré derrière une façade de politesse.


- Une bière?
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 14:59

L'Ephèmère 16672110
Milo


[And all the nightmares that I have, you own my awakening...]

Papillon aux ailes froissées serré de plus en plus fort dans sa main, pris au piège par la toile que le destin avait décidé de tracer. Papillon de malheur qui s’était envolé pour venir défier le peu d’humanité qu’il lui restait. Papillon aux ailes noircies par quelques mots plus tranchants que n’importe quelle lame du plus dur des bourreaux. Papillon venu du passé qui laisse derrière son sillage une impression de déjà-vu.

Azurs qui se rouvrent alors qu’une voix douce chasse les mauvaises pensées qui l’envahissent. Dernier regard sur sa dextre tenant le papillon agonisant, fragile frontière séparant le passé du présent, avant de revenir sur la nouvelle venue. Azur dont les variations n’ont pas du échapper à l’Emeraude, à entendre la phrase qui vient mourir lentement sur ses lèvres, comme les vagues sur la plage. Rapide coup d’œil aux alentours, senestre qui vient se poser contre le flanc de Fenris, puisant du réconfort contre les muscles puissants de l’animal.

Nulle parole prononcée alors que la jeune femme lui propose une bière. Azur observant le manège de la main gauche de son amie parcourant son corps à la recherche de ce qui ressemble probablement à ses cure-dents. Géant qui regrette déjà d’avoir posé le pied dans la taverne, tant supposer qu’elle saurait n’était pas si difficile. Oui. Il aurait dû laisser Fenris sur le pas de la porte, ne pas entrer, ne pas laisser les rayons du soleil révéler l’aura du danger l’entourant.


- B’jour Boucle d’Or. Non merci, l’alcool m’rend mauvais. Sourire ironique, reflets menaçants qui apparaissent fugacement alors que ses enfers hurle d’une si belle occasion manquée. Géant qui se rapproche un peu plus du comptoir, Azurs plantées au cœur des Emeraudes. J’dois faire quelqu'chose, j’sais pas quand j’vais rentrer. Coup d’œil rapide au canidé, avant de revenir à son interlocutrice. J’laisse Fenris veiller sur vous.

- MAHA!! JE SORS!!

Blonde qui contourne le comptoir après avoir descendu son verre de rosé d'une traite. Elle boit, de nouveau. Sourcil d’une Azur éclatée qui prend note de la chose. Ainsi donc, la boisson semble la tenir éveillée. Peut-être auront-ils une discussion, car la jeune femme encaisse toujours autant et ne semble jamais connaître l'ivresse...

- Vous êtes sûr qu'il est là pour nous protéger ou pour remplir mon auberge de vermines ?

Rouquine descendue en quatrième vitesse, dont les Jades sont arquées et braquées vers Fenris, avant de venir se poser sur le colosse.

- Vous ne préférez pas le mener dans la petite cours plutôt ?

Azurs soutenant le regard qui leur est offert. Enfers qui n’attendent qu’une infime variation dans les gestes ou les pensées du géant pour sortir. Mais la partie lucide de son être sait qu’il n’y a pas de temps à perdre. Et il n’en a déjà que trop laissé filé. Sans un mot, il se dirige vers le lieu indiqué. Nul besoin de vérifier la présence du chien, tant il est comme une seconde peau. Ho, l’Azur est un peu triste de le laisser ici. Mais il faut bien quelqu’un pour veiller sur les femmes et les enfants.

Géant qui se retourne, s’accroupit avant de plonger une senestre handicapée dans la fourrure soyeuse et blanche de l’animal. Azur contre Citrine, éclat bestial contre éclat de prédateur, humain contre animal, le géant lui demande de veiller sur ses amies. D’une voix la plus basse possible, aussi douce que les rumeurs apportées par les quelques courants d’air qui traversent la cour, il lui demande de ne pas le suivre. Car qui sait ce qu’il va devenir.

Dernière caresse sur le poitrail, dernier regard sondant le reflet ambré que lui renvoie Fenris. Comme si par ce biais, le géant voulait laisser un souvenir fugace de ce qu’il avait été. Sans un mot de plus, papillon de plus en plus pressé dans sa dextre, il revient dans la pièce principale, se positionnant devant Maharet et s’inclinant légèrement devant elle, avant de plonger son regard dans les Jades.


- Il vous embêt’ra pas. Merci d’l'prendre avec vous.

Azur qui revient se poser sur Ilmarin, cachant ses émotions derrière une façade amicale. Cette histoire ne les regarde pas, qui sait ce qu’il va advenir ? Pas même Milo, qui pensait que son pire ami ne reviendrait pas dans les parages. Pas un mot ne sort, juste un merci muet à celle qui aurait dû le tuer si une Jade ne s’était interposée.

Colosse qui fait volte-face, traversant rapidement la taverne, sortant sans un regard de plus, ni pour les deux jeunes femmes, ni pour le nouvel arrivant. Avec pour seul compagnon d’infortune, un papillon brisé dont le sang plus noir que les ténèbres coule lentement sur sa dextre.
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:00

Fouine le millard



[Juste quelqu'un de bien... Intemporel quand tu nous tiens...]

Un gamin d'Paris
C'est le doux mélange
D'un ciel affranchi


Clopin... Clopant...
C'qu'elle est longue cte bondieuserie d'route. C'ti po possib' d'crécher aussi loin. Pourquoi que not'bon Roy a ouvert là-bas? Sérieux, l'aurait mieux fait d'se couper une guibole.

Et l'mioche qui l'fait radiner. La boustifaille est bonne, qu'il disait. Et pi t'connais Daronne, incapable de poser son derche sur une chaise, chuis débordé, qu'il disait. Ce qu'il pouvait causer, même par écrit c'garnement.


Du diable et d'un ange
Et son oeil hardi
S'attendrit devant une oran-an-ge


Et pi va trouver une lecteuse publique toi, quand t'as pas un rond à cramer dans ces bêtises. Deux mois qu'il avait mis à trouver les fonds. Bon... D'accord... L'avait un peu picolé le pognon... Mais l'avait aussi planqué Demi-Lune et l'courtaud, en attendant d'savoir ce qu'il retourne dans c'patelin.

Pas plus haut que trois pommes
Il lance un défi
A l'aimable bonhomme
Qui l'appelait "mon petit"


Cahin... Caha...
C'pas trop tôt, vla les premières crèches. Chicos le bled... Trois tavernes en un clin d'oeil. Soiffards tout c'baltringue.
Enfin, y'a un bout de mur sympatoche là. Parfait. Y va pouvoir chanter encore un moment à la Dame blanche, s'reposer les arpions et sécher le dos.

D'là, il la chopperait la Daronne. Si elle est encore dans l'coin...
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:02

L'Ephèmère 11192510
Tarrelian


[HRP] Ce RP fait suite à celui commencé mais non fini il y a de cela un mois où Tarrelian venait voir son fils, tuait sa nourrice et tentait de s’enfuir en emmenant son fils
La fin qui était « prévue » était qu’il laisse finalement l’enfant en bordure de la ville pour qu’il retrouve sa seule « vraie » famille
Merci
LJD Tarrelian[/HRP]


La nuit, les rues sont calme, un ombre s’arrête face a une lourde porte, le vent fait lentement grincer l’écriteau attaché à la façade par deux chaines légèrement oxydée « L’éphémère »

Une lettre fut pliée et glissée sous la porte.
Le fantôme fut de nouveau engloutis par les ténèbres comme il redescendait vers le coté sud de la ville…

Sur la face visible on peut lire sept lettres enluminées avec soin « TRISTAN »


Citation :


Maharet j’espère que tu ne déchireras pas cette lettre avant de l’avoir lue en entier ; ce que tu en feras après est laissé a ta discrétion ; garde la, lit la à notre fils ou brule la pour oblitérer les dernières choses que nous avons en commun

Bonjour Tristan

Mon grand, nous n’avons pas eu le temps de nous connaître, ni même de parler
Notre dernière rencontre fut des plus houleuse et je doute que tu tiennes à réitérer l’expérience, voir même me revoir un jour

Je n’ai ni la manière, ni même la condition pour te raconter ce qu’a été ma vie, mon chemin, je doute même que tu veuilles le connaitre

Cette lettre je te l’écrit à toi et à toi seul ; je ne sais si tu pourras ou voudras la lire un jour, mais j’avais besoin de coucher sur cette feuille mon ressenti

Il fut un temps où ta mère et moi étions heureux, insouciant et nous t’avons conçu avec des sentiments qui me sont maintenant étranger
Je pourrais en vouloir à la vie, au destin ou même à Aristote, mais ce seras là encore faire preuve de lâcheté
Car oui, j’ai été lâche, ignoble, longtemps j’ai cherché à le cacher, le dissimuler sous des airs qui n’étaient pas les miens
J’ai fait du mal, beaucoup de mal, tu en as d’ailleurs été un témoin bien involontaire

Je ne te demande aucun pardon aucune clémence, j’assume mes actes, mes paroles

Je n’ai pas grande parole, ni conseil à te prodiguer sauf un que je n’ai pu appliquer :

Prends soin de ceux que tu aimes, ne doute jamais, soit fort et non un lâche comme ton père.
Si ma chute peut faire de toi un homme bien, alors mon existence n’auras pas été vaine…

Tarrelian
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:04

L'Ephèmère 150463429148bae94d852b8
Ilmarin


[Et au milieu coule la rivière du Temps...]


Combien de temps loin de chez eux? Trop, beaucoup trop. Malgré quelques soirées ma foi fort sympathiques une fois arrivés à destination, tout fût un enfer.
Installée dans son cher fauteuil complètement rapiécé mais aux coussins et au moelleux incomparable, près de sa chère cheminée pour une fois éteinte - la température ne nécessitait pas son emploi en dehors de la cuisine - près de son cher comptoir et dans sa chère salle principale, humant longuement le parfum sucré, fruité et gorgé de soleil d'un verre de vin rosé, très frais, issu de ses réserves, la jeune femme racontait, plus ou moins en détails, leur périple au géant vert, euh pardon blond qui était leur videur et leur nouvelle amie, petit bout de femme tout timide mais adorable quand sa langue sortait de sa poche.

Maharet et elle n'avaient fait que se disputer, notamment à cause de l'objet du délit que sa main gauche serrait comme un précieux trésor, alors qu'elle n'en avait pas bu une gorgée. Et encore, l'expression "se disputer" était un doux euphémisme vu les esclandres qui éclataient chaque jour. Quentin se contentait d'être lui-même et soit de fuir, soit de se taire.
Son regard se plante régulièrement dans celui de Milo, sachant ce qui lui traversait les esprits, guettant chaque réaction.


Combien de fois… Combien de fois ses Émeraudes allaient le hanter ? Combien de fois verrait-il de nouveau l’étonnement dans leurs variations, la tristesse dans leur cœur, l’interrogation sur leurs facettes ? Trop de fois, plus qu’il n’en aurait fallu. Éclats d’Azurs éparpillés aux quatre vents, poussière voletant au gré des humeurs de la Nature… Mais surtout d’Elle. Folie qui l’a poussé à se battre, plusieurs soirs de suite, contre des ivrognes, des avaleurs de combats et des paumés comme lui. Combien de temps… Combien de temps allait-il tenir avant qu’Elle n’explose complètement au grand jour et lui fasse faire des gestes qu’il regretterait ?
Et si jamais vous vous en prenez aux gens que vous aimez ? A moi, à Ilmarin, à son compagnon… ?


Seul Luthi avait été un ange, apparemment plutôt satisfait qu'elle ait récupéré un nouveau page. Donc un nouvel ami, un nouvel élève et un nouvel allié. Et s'était mordue un nombre incalculable de fois la langue pour réfléchir à ce qu'elle allait dire au géant qui lui fait face et qui se perd si souvent dans les méandres de ses pensées. Comme elle...


Quelques jours plus tôt, une chambre d'auberge anonyme.

Une simple bougie près du chevet de son page. Son front était souvent, trop souvent, humide mais jamais brûlant. Ses pupilles dilatées mais pas écarquillées. Son souffle rapide mais présent, fort - ce gamin ronflerait plus tard... Son pouls excité mais pas filant. En gros, la fièvre lui tournait autour, chantonnait sa rengaine à ses oreilles mais il ne lui cédait pas.

- Luthi... C'est l'heure de changer ton bandage.

Un petit gémissement s'échappe mais une tête blonde apparait, émerge de son coma et de la grosse couverture permettant qu'il sue les humeurs malignes par tous les pores de sa peau pour se préparer aux soins.

- C'qui Daronne?
- Je te présente Moustique. Notre nouveau compagnon de route. Lui aussi va faire son apprentissage de page. Je te le confie d'accord?

Regard aux couleurs jumelles du sien qui se pose sur le nouveau compagnon, un éclat trahissant son envie qu'il devienne celui de jeu et pas seulement de route. La jeune femme préfère alors s'éloigner vers la commode, allumant une autre chandelle. Seul le clapotis de l'eau se fait entendre de son côté, bien qu'elle n'en perde pas une miette. Une panthère frappée de surdité attentive.

- S'lut. Moi c'est Luthifer. Luthi. T'sors d'où?

Regard émeraude plus adulte – parait-il – qui se perd dans la nuit tombante, séchant ses mains dans un torchon propre. Soupir discret en repensant aux raisons de cette responsabilité et le fait qu'elle n'avait pas le choix... Qu'elle avait refusé de l'avoir...
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:04

Luthi


- S'lut. Moi c'est Luthifer. Luthi. T'sors d'où?

Les mains dans le dos, en retrait, la pitchounette regarde le petit blond au teint blafard… Elle sait qu’il est pas un méchant… Il a pas une tête de méchant et surtout il est trop faible. Mais elle a appris lors de ces dernières semaines à se taire, exercice difficile. Car quand on parle on dit un tas de bêtises sans le vouloir… Et elle ne doit pas… Jamais. Elle a promis à Guilhem. Regard vert eau qui regarde un instant la Daronne – qu’est ce que ça veut dire ça, c’est pas son nom... - et qui se retourne vers le blondinet malade...

De quelqu’part...

Regard qui se retourne vers Ilmarin et qui dit d’une voix doctorale...

- Faut lui donner une infusion de thym.. Ma... Elle se retient un instant en se mordant la joue. C’est bon pour chasser le mal et ça passe mieux avec une cuillère de miel... Et puis pour la plaie de l’Achillée... Dessus... Ca guérit bien aussi...


Sa respiration se bloque, coupée nette.
Une minute avec Luthi et déjà, le dérapage a failli se produire. Non, c'était pas possible. Ils ne feraient pas une journée avec Maha et toutes ses questions sans que la p'tiote craque.
Trop jeune, trop fragile trop adorable... Elle allait devoir confier une partie de la situation au blondinet.


- Euh... Daronne?
Fallait pas lui faire, au page. L'était pas la moitié d'un crétin, l'avait bien capté que quelque chose ne tournait pas rond. La blonde était trop crispée pour que ses mirettes soient borgnes.
- Luthi... Je vais te confier un lourd secret et une lourde responsabilité. Je sais que tu en aies capable. L'incident de Millau... Salive bien amère d'un coup, Emeraudes glissant vers la blessure encore fraîche alors qu'elle s'approche du lit, tenant les bandes, la crème désinfectante et un autre torchon, propre, pour nettoyer la plaie. Me prouve que je peux te faire confiance, pleinement.

Et de lui faire le résumé de toute l'histoire. Sans trop de détails mais suffisamment de pistes pour que son gamin, à l'esprit vif, aguerri par la Cour, comprenne où elle voulait en venir.

- Mous', faut qu'on cause, ça fait pas un pli. T'viens pas de quelque part, ça veut rien dire. Daronne... dit-il d'un ton ferme en indiquant la blonde comme si elle était à ses ordres et non l'inverse. Prenant les choses en main alors qu'elle a à peine fini sa dernière phrase. Daronne et moi venons de Paname. La Cour des loqueteux, pouilleux et autres malandrins. Va falloir qu'tu causes pitance avec la jactance du bled s'tu veux pas nous faire canner.
- Luthi... Vas-y doucement, Moustique n'est pas habitué...
- Daronne, t'sais aussi bien que moi qu'si t'y plonges pas, t'entrave que dalle à vie.
Et pi t'as les arpions trop propres, jamais on croira qu't'es du même bled que nous.
Mous'. T'sais t'battre? Faucher les larfeuilles? Planter tes ratiches dans une cuisse? Tabasser du baveux?


Non mais oh... Il cause comment lui ? Et pis c’est pas Mous’, son nom à la Pitchounette d’abord, c’est Moustique... Oui c’est pas terrible mais c’est le seul qu’elle a trouvé alors trossa-petz, on le respecte... Si elle avait pu la Pitchounette, elle aurait enfoncé son chaperon encore plus sur sa tête, mais il est presque déjà au niveau de ces deux yeux vert orage qui dévisagent le Loupiot allongé. Elle serre les poings, à la De Vergy, on renie pas son sang, on croise les bras et on serre les dents...

Elle aimerait bien répliquer mais c’est qu’elle comprend rien... C’est quoi qu’il parle là ? Pas de l’Occitan, Guilhem lui a un peu appris et ça sonne pas pareil... Pas assez mélodieux... Et puis elle comprend des mots mais on dirait que tout est déformé...
Regard interrogatif vers la Daronne – c’est son nom de famille d’ Ilmarin ? Comme elle De Vergy... Bizarre comme nom quand même... Et pourquoi un « la » devant – Même regard plutôt perdu et même compatissant quand elle dit qu’elle est pas habituée la Pitchounette, elle sait pas trop vraiment à quoi mais elle est reconnaissante quand même...


Mous'. T'sais t'battre? Faucher les larfeuilles? Planter tes ratiches dans une cuisse? Tabasser du baveux?

Le petit regard orage de dessous le capuchon se repose sur le blondinet qui un instant lui avait fait un effet de tendresse mais qui là, vraiment commence à l’énerver menu. Toujours les bras croisés et les poings De Vergiens, elle le toise de toute sa petite hauteur – faut dire qu’elle a de la chance, il est allongé, hé, hé – et elle lui dit d’un ton cassant :

T’as été blessé à la langue aussi... Parce que là je comprend rien, faut que tu articules, lou pec’... et oui je sais me battre, oui - ne pas dire qu’on se faisait rosser par les garçons du village ça ferait mauvais genre et pis l’est pas censé le savoir l’autre allongé - même bien...
J’ai pas d’arpions et je suis propre vi, parce que c’est mieux, on l’est jamais trop d’abord! Et puis d’abord je connais pas le larfeuille, c’te plante, maman elle m’en a jamais parlé...

Elle se retourne vers Ilmarin et répond avec un petit ton boudeur et les bras toujours sur la poitrine :

N’empêche il lui faut de l’achillée... Et puis de l’écorce de saule blanc parce que là, j’crois qu’il délire...
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:05

L'Ephèmère 150463429148bae94d852b8
Ilmarin


N’empêche il lui faut de l’achillée... Et puis de l’écorce de saule blanc parce que là, j’crois qu’il délire...

Oui, c'est vil, mais la Panthère décide de laisser les petits se débrouiller, cachant tant bien que mal ce sourire en coin. Ca, ça lui plaisait, un caractère bien trempé, une langue bien pendue, un esprit vif. Elle s'intégrera vite, sûrement assez débrouillarde pour survivre à un garnement en train de fondre.
En tout cas, elle n'en doutait pas, vu la lueur pétillante chez Luthi, qui goûte avec délice, sans conteste, la répartie.


- Hep hep hep, le Mous', on répond pas sur c'ton à son chef, et encore moins devant sa Daronne. T'piges? Daronne, elle a dit que JE devais veiller sur tes miches. Carre toi ça dans le crane, loupiot, c'moi qui te gère.
L'est d'ailleurs temps de relever la chemise, plus il la fait attendre, plus ses gestes sont secs. C'est que la Daronne, elle est pas facile depuis « l'accident ». Entre sa main qui tremble, son visage fermé en voyant la plaie et ce silence entre eux... Il voulait lui recauser, lui redemander. Mais chaque fois, il tombait de sommeil... Et puis, c'pas facile de savoir s'il a rêvé ou à moitié calanché...

- Chais pas ce que c'est ton truc mais nan chuis clair dans ma trombine. Va falloir que j'te prenne en main, t'es une cata...
- Luthi...Panthère qui se tourne vers le garçonnet si frêle et lui sourit, ôtant les bandes et se préparant à nettoyer la plaie. J'utilise autre chose que l'achillée pour sa blessure, regarde, elle cicatrice déjà. Quant à la fièvre, non, hélas, il est toujours comme ça. Tu vas devoir t'y faire, il faudra m'obéir, puis lui obéir. Regard appuyé vers Luthi, signifiant qu'il ne devait pas pour autant en profiter, qu'elle veillait au grain
- T'as entendu loupiot? Ou faut que je te nettoie les abeilles pour sortir le miel?

La moue boudeuse s’allonge... Pitchounette qui décroise pas les bras et fronce les sourcils... Du coup son chaperon descend encore plus sur ses yeux... Pffff ça marche jamais comme prévu. Elle décroise les bras et rajuste avec une superbe théâtrale son couvre chef qui retombe sur ses yeux dérechef le bougre... Elle retient un "macareu" entre ses dents et décide de l’enlever.

Pfff c’est lui le chef ? Pas drôle... Décidément pas drôle ce jeu... Et puis elle est pas un loupiot... Et puis d’abord elle a pas de miches de pain sur elle... D’ailleurs elle a un creux... Enfin passons.
Elle dit rien et regarde la Daronne – mais flûte de zut on va m’expliquer ce que c’est une Daronne et pourquoi elle est la sienne aussi ? – cherchant une approbation ou un désaccord... Pour l’instant elle se contente de soigner le blondinet allongé, Luthi oui, elle a dit Luthi. La pitchounette se rapproche sans avoir l’air... Et écoute la Daronne qui s’adresse à elle.


J'utilise autre chose que l'achillée pour sa blessure, regarde, elle cicatrice déjà. Quant à la fièvre, non, hélas, il est toujours comme ça. Tu vas devoir t'y faire, il faudra m'obéir, puis lui obéir.

Raaaaaaaaaah c’était pas une blague... Petite moue sur le coin des lèvres... Franchement pas drôle là... Et comment elle fait pour respecter des ordres si elle comprend rien à ce qu’il dit l’autre ? Hein ? Mais non on lui explique rien... Enfin la petiote allait se résigner et dire un "Oui Daronne" digne des plus sages enfants de cœurs quand l’autre allongé s’en mêle :
- T'as entendu loupiot? Ou faut que je te nettoie les abeilles pour sortir le miel?

Eclairs verts, et rouge qui monte... Comme maman... Là elle croit avoir très bien comprit ce qu’il dit l’allongé... D’où ses oreilles sont sales hein ? Il a pas vu les siennes l’autre ça se voit... La bouilloire gronde gronde... Mais elle a promis à Guilhem... Elle a promis... Et puis la Daronne la regarde en coin... Alors elle serre les poings... Mais pas question qu’elle se laisse faire quand même...

Ouais m’sieur... Mais Daronne...
On prend son regard d’ange tombé du ciel et à qui on donne le bon Dieu sans confession et on dit de toute la bonté de son âme...
Faudrait lui donner une infusion de thym à Luthi... Parce que contre le mal et l’infection, maman dit qu’il y a pas mieux... On sait jamais avec une blessure pareille...

Regard angélique qui se retourne vers l’allongé... S’il savait comme c’est mauvais sans miel lui... Va adorer...


Se pincer les lèvres et ne pas rire. Effectivement, Luthi ne savait pas ce que pouvait être une tisane de thym. Sa croissance dans les rues spongieuses l'avait sûrement rendu plus fort, il passait les hivers sans encombre. D'un autre côté... Le p'tiot avait pas tort. Même si elle était d'avis de laisser faire son corps tant que la fièvre était maitrisée, pour le coup...

- Tu as raison, Moustique. Mais tu en boiras aussi. Vous allez partager le même lit pendant quelques temps, je refuse de prendre le risque que tu sois contaminé...

Nouveau sourire en coin, elle remet la bande autour de son page et s'éloigne pour préparer les deux bols et la tisane.
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:06

Luthi


Enfin seuls!

- T'sais Mous'... Maintenant que la Daronne s'est éloignée, ce sera plus simple pour y causer. C'est qu'il est futur chevalier, il doit la protéger, donc se montrer fort et ne jamais céder. Mais devant un gnome pareil, y'avait sûrement moyen de se faire piger. Daronne, son nom, c'est Ilmarin d'Azayes. Chuis pas certain que toi tu puisses l'appeler Daronne... Faudra en causer avec elle. T'veux quelque chose à grailler? J'ai pas tout mangé, reste un peu de tarte aux pêches et un bout de pain... T'en veux?

Malgré la douleur, il se redresse de nouveau, ouvre le plumard et pi tend sa main vers l'assiette susditement expliqué. L'aimait bien ce mot, susditement. Ca sonnait classe.

- Et voilà. L'eau bouillait en bas, c'est vite prêt. Moustique, Luthi, voici vos boissons du soir. Et sans miel.
Blonde qui se penche vers son nouvel apprenti et lui murmure, dans un sourire sans équivoque:
Je dois te protéger. Luthi et toi faites équipe sous mes ordres maintenant. Méfie toi, Moustique, j'applique à la lettre la solidarité...

Sourire qui se dessine sur le coin de la bouche de Pitchounette avant de s’éteindre... ah ben non ! Zut ! Elle est trop forte... elle connaît le truc... pffff décidément VRAIMENT pas drôle ce jeu... elle s’est faite avoir en beauté. Note pour plus tard : ne jamais s’amuser à vouloir coincer l’allongé par l’intermédiaire de la Daronne, elle connaît trop de chose, p’être pas autant que maman, parce que tout le monde sait que maman sait tout, mais quand même...

... Vous allez partager le même lit pendant quelques temps, je refuse de prendre le risque que tu sois contaminé...

Regard ahuri de la Pitchounette vers la grande blonde... hein ? quoi ? mais mais... et... pas d’explication, la dame s’en va vers les tisanes au thym dans une allure chaloupée... on dirait un chat... un joli chat... elle fait presque pas de bruit.

- T'sais Mous'...

Retour des yeux onde sinople vers l’Allongé qui l’apostrophe encore…

Daronne, son nom, c'est Ilmarin d'Azayes. Chuis pas certain que toi tu puisses l'appeler Daronne... Faudra en causer avec elle. T'veux quelque chose à grailler? J'ai pas tout mangé, reste un peu de tarte aux pêches et un bout de pain... T'en veux ?

Petite moue qui n’en démord pas. N’en démord pas mais son estomac lui gargouille dans un grondement tintinnabulant. Regard vers l’Allongé, regard vers le lit, regard vers l’assiette… pfff et puis t’façon elle a pas le choix puisqu’elle a dit que c’était le chef… et puis, il a l’air bon le pain. Enfin pas autant que la tarte aux pêches…
Petit pas en avant… on s’approche doucement près du lit… on regarde les draps qu’on a l’air si bien dedans… on reregarde la tarte dont les fruits brillent sous la couche de miel caramélisé…
Petits pas encore et on est près du matelas…
On hésite…

Et elle arrive… elle se retrouve comme un poisson hors de l’eau la Pitchounette, ne sachant sur quel pied dansé près de l’Allongé et pas loin de la Daronne.


Je dois te protéger. Luthi et toi faites équipe sous mes ordres maintenant. Méfie toi, Moustique, j'applique à la lettre la solidarité...


Soupir contrit… elle a compris, la Pitchounette… c’est sa nouvelle famille là. Elle ferait pas de mal à Aélis ni à Guilhem ou aux jumeaux. Alors elle doit faire pareil ici… mais elle se sent tellement déboussolée… elle connaît tellement rien ici…
Regard un peu perdu vers Ilmarin… puis, silencieuse, elle enlève son bliaud pour se retrouver en chemise et se faufile dans les draps en prenant soin de ne pas heurter Luthi. Puis elle rabat les couvertures avec précaution sur leurs deux corps et se calle contre l’oreiller… et profite de l’occasion de passer près de l’oreille du blondinet pour souffler.


Fais gaffe c’est pas bon du tout, faut avaler ça presque d’un trait… laisse refroidir sinon tu vas te brûler…

Avant de reposer sa tête et de soupirer en prenant sa tasse…



Retour vers le futur: c'est ce qui s'appelle rentrer dans ses pénates.


Et voilà, il était là, dans la nouvelle piaule de Daronne. L'autre était occupé qu'il parait. Et d'autorité les loupiots s'étaient retrouvés dans la chambre, dans le plumard, et dans le noir.
L'avait beaucoup réfléchi, l'monstre, beaucoup regardé c'Mous' qui s'était joint à eux. L'était p'tit, l'était pas ben gros. Mais, maintenant qu'Adrian était parti vivre sa vie, l'était content de récupérer quelqu'un pour partager toutes les bêtises possibles.

Soupir rassuré qui s'échappe de ses lèvres. Daronne devait être en bas avec leurs amis. Monterait bientôt. Peut-être qu'il allait enfin revoir son régulier. Fallait qu'il lui cause. Tout comme à elle.
Tant de choses à faire. Mais ils sont chez eux... Enfin...
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:07

L'Ephèmère 20503410
Laury


L’automne s’installait doucement, les châtaigniers laissaient tomber leurs mannes, le raisin serait bientôt bon à cueillir, les ronciers donnaient leurs mures à qui voulait et les champignons foisonnaient, autant de repas piquer à Dame Nature.

Dernièrement, elle y avait même ajouter deux pigeons qui étaient venu roucouler trop près d'elle; quant aux parchemins que chacun d'eux portaient…. ma foi…, la brune complètement illettrée ne s'en était guère souciée..

L'un d'eux avait fini sa course dans le feu qu'elle avait allumé.
L''autre eu plus de chance puisqu'elle croisa un écrivain public qui lui déchiffra ce charabia.. Sourire en coin, la brune lui avait alors dicté une réponse, juste deux petits mots qui disait : « de rien »..
Rien de spécial en somme, le pigeon avait quand même prit la direction de sa panse, et c'est sa buse qui avait prit le relais même si elle croyait pas trop qu'elle trouvait son destinataire, pourtant ce fut cependant le cas.. Parfois sa chance est grande quand même...


Poussiéreuse, crasseuse, et pour la première fois depuis longtemps, la brune franchie la première porte des remparts d'une ville où elle n’a jamais mis le moindre pied.
Pas faute d'avoir vu du pays pourtant, mais jamais elle n’est allée autant au sud ouest et puis sa vie, se déroule avant tout sur les chemins, seul endroit où elle se sent bien, alors les villes...

Oui, mais… Qui dit automne dit, bientôt hivers… Et la, c’est une autre paire de manche sur les chemins…
Le vent, la pluie glaciale puis la neige au Nord du Royaume, le froid de plus en plus tenace et mordant… Son dernier hivers, elle l’avait passé dans la ville du Puy, le cœur au bord des lèvres rien qu’en y songeant, plus jamais elle ne remettrait les pieds par là. Pour beaucoup de raison d’ailleurs, entre des zinzins et des fous de potence.. nan, pas envie de se sentir prisonnière, la seule hauteur des remparts suffisait à cela.




A l’entrée, les gardes l’ont regardé de travers, comme souvent, comme toujours ; la gueuse, elle, leur a répondit par son plus beau sourire en coin, ce qui lui valut une fouille en règle évidement…, puis après un signe de tête en guise d’approbation, un :

J’veux pas entend’e parler d’vous !

qui la sommait de pas faire de zèle, elle avait pu enfin entrer.


Millau…
A présent, elle le savait pour avoir demandé justement comment s’appelait c’te ville.

Ville totalement inconnue et aucune envie de faire plus ample connaissance. La seule raison qui l’amenait ici n’était autre que : du pain frais, un bon ragoût de viande, voire peut être y ajouter quelques légumes et surtout, surtout un baquet d’eau et une paillasse pour quelques jours.

De la compagnie ?
Aucune, elle en a même que faire.. Plutôt oursonne sur les bords, tenir conversation à des gueux qui triment chaque jour de leur vie pour enrichir les nobliaux graisseux…. Nan très peu pour elle et si la solitude lui pèse parfois, alors elle sort son pipeau, devant son feu et les notes parlent pour elle. Quant à ses souvenirs, ils l’emmènent encore plus loin dans une roulotte, où la musique ne cessait jamais..


Elle n’espère plus rien à ce jour.
Seuls, quelques très rares amis se souviennent d’elle, mais la plupart sont morts depuis bien longtemps et puis….et puis… la vie…

Pas rose, plutôt noire même, des rancoeurs, des aigreurs, du dégoût.
Aigrie, amère, elle ne parle plus guère que par obligation qu’envie, et à présent tout cela si ancrée en elle, qu’il lui serait impossible de faire marche arrière, à moins d’un miracle.. et la…même elle cela l’a fait rire, rire doux amer, comme d’habitude.

Les bonzhommes, comme elle les nomme si bien, sans en avoir fait le tour, elle a comprit... Elle ne veut plus rien de ces menteurs, fourbes et sournois, tous les mêmes, certains ont vite capté et se sont tirés, un autre a essayé de l’empoissonner avant, mais elle est toujours là et réserve » un chien de sa chienne « à cet saloperie de première…
Seule, oui, et ravie de l’être.



La brune arpente donc les rues, nez au vent, besace bien ficelé à l’épaule et tente de trouver en premier lieu, la place du marché.
Chose plutôt aisé, suffit de suivre la grande rue fraîchement pavée. La bourse bien pleine grâce à ses dernières « affaires », sourire en coin en y repensant..

Odeur de pain frais : la brune s’approche promptement, et s’empresse d’en acheter plusieurs, reste plus que quelques légumes, ne pas oublier l’herboriste, plus d’Achillée, et rien trouver sur son chemin…Pour la Ciguë, où la Belladone, pas de soucis, son stock est toujours présent.

Le tour est vite fait, et du coin de l’œil, une auberge l’attire déjà. Calme en apparence, un rapide regard vers les vitraux, l’intérieur lui plait moyen, trop « chic » à son goût, mais désert aussi, la lourde porte de chêne se referme finalement sur elle.




Dans la taverne


Ses yeux s’ouvrent et se ferment afin de s’habituer à cette lumière étrange du à la couleur des vitraux, puis enfin, un soupir, sur, ici il n’y a pas grand monde, cependant, cela ressemble bien plus à un lieu pour nobliaux que pour de simples vagabonds de passage.. Luxueux…. Bien trop à son gôut… Haussement d’épaule, elle fera avec…

D’office, elle se vautre plus qu’elle ne s’assied sur l’un des bancs de la grande salle, un bref regard vers la donzelle qui prends ses aises dans le fauteuil, lever les yeux au ciel..
ou qu’c’est qu’elle est entré ?....

Tant pis, fait faim, soif, et sommeil, alors, juste quelques paroles s’échappent de sa bouche sur un ton rauque :



Gite et couvert , c’est possible ici ?

Espoir que quelqu’un l’entende, et si c’est la taulière du lieu, ça n’en serait que mieux, en attendant, elle croise les pieds sous la table, vire ses pauvres chausses qui laissent apparaîtrent ses bas troués ou elle fait jouer ses doigts de pieds, les mains croisés derrière la nuque, la brune se détends pendant que le fumet qu’elle dégage, ferrait fuir quiconque…
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:08

L'Ephèmère 16672110
Milo



[Rez-de-chaussée]

Ecouter patiemment le récit de son amie, assis dans le fauteuil rembourré près d’elle, devenu patiné au fil des séants qui se sont posés dessus, et particulièrement celui du géant. Ecouter sans laisser monter la colère qui sommeil en lui, voilà un exercice plus que difficile. Si difficile que le résultat en est cette croûte que sa senestre vient légèrement gratter au dessus, pour soulager ce picotement lancinant et incessant.

Se perdre dans ses propres souvenirs, ravivés par ce doigt qui passe lentement sur les sillons qu’il peut sentir sous le tissu de son bras gauche, essayer encore et toujours de La canaliser, d’oublier ce qu’il s’était passé. Son Dragon n’est plus, mais l’Aigle doit continuer à voler dans cette solitude qu’il va être difficile de briser.

Chasser ses pensées d’une main et plonger son regard dans celui de la jeune femme dont les lèvres continuent de lâcher le flot de son récit. Froncer les sourcils plusieurs fois, certaines questions lui brûle les lèvres, mais il a appris à attendre avant de poser les questions. Attendre que le temps lui délie la langue ou qu’une opportunité se présente. Hausser un sourcil à l’évocation du second page, et poser une question banale, pour essayer de comprendre dans quelle histoire s’est-elle fourrée.


- Il vient d’où c’te s’cond page ? Et tu comptes l’garder combien d’temps ?

Emeraude qui hésite, le regardant comme si elle ne le comprenait.

- Paname... Il vient de Paname. Rue Montorgueil je crois. La Fouine me l'envoie.

Sourcil qui se hausse, alors que sa senestre vient tapoter doucement sa cuisse.

- Paname, où est ce ?

La féline passe une main dans ses cheveux, alors que ses lèvres esquissent un petit sourire en coin.

-Paris. Paname c'est Paris.

Coup d’œil rapide vers Agone, avant de se pencher près de son amie, dextre qui se tend pour lui prendre fermement mais doucement le menton, Azurs plantées dans son regard, voix grave dont l’accent est oublié, murmurant pour que personne d’autre qu’elle n’entende.

- Que s’est-il donc réellement passé ? Regard ironique trahi par quelques lueurs amusées et par un sourire complice. Explique moi comment de Paris, ce… Fouine a pu te retrouver dans le Comté Toulousain ? Et surtout, pourquoi n’est il pas resté lui aussi avec toi, puisque le voyage a dû être long, de… Paname.

Blonde qui le regarde, un sourire cette fois ci aussi large que ses deux fesses. Mais la réponse sera donnée sans murmure, tout assumée qu’elle est.

- La Fouine ne sait pas lire mais y'a des écrivains publics là haut. Je lui écris régulièrement, lui envoie des fouilles, pardon, de l'argent pour nourrir mes contacts laissés la haut. Il sait où je suis, toujours tout le temps. Pause, la respiration se faisant doucement, sans ciller. Il m'a envoyé c'petit parce qu'il aurait pas passé l'hiver.

Colosse qui se recule, sourcil toujours levé. Il y a anguille sous roche, mais puisque cela doit rester secret, ça le restera. Chacun ses secrets, il avait les siens enfouis et gravés sur son bras. Gravés petit à petit dans l’ombre, là où personne ne s’inquiéterait de savoir ce qu’il faisait. Gravés sous l’œil inquiet et grognard de Fenris, celui bienveillant et froid de la lune, celui éclairé d’une lanterne entretenue avec soin. Gravés par sa dague, au fil fin et précis, gravés dans sa mémoire, éternels témoins de son incapacité à avoir su protéger ceux qui l’aimaient et lui faisaient confiance.

Chaque nuit, la dague s’enfonce dans sa chair pour inscrire en lettre de sang leur prénoms. Chaque nuit, la douleur qui irradie dans son bras faisait un faible écho à la douleur qui irradie dans son cœur et son esprit. Chaque nuit, seul le regard ambré de l’animal lui renvoye le reflet de Sa propre Folie. Folie qui n’a de cesse de l’emmener toujours plus loin dans les méandres de l’oubli. Ho, Ilmarin lui avait bien demandé pourquoi il dormait dans le foin des écuries plutôt que dans une chambre de l’auberge. Ce à quoi il avait répondu que Fenris ne pouvait pas rester seul. Se servant de l’ordre de Maharet comme garde-fou, qui ne voulait pas d’animal dans sa taverne.
Et puis, c’est de toute façon la place d’une bête. Avoue qu’on est bien là bas, tous les deux…

Azurs qui reviennent au temps présent, avant de se renfoncer dans le siège tout en lâchant le menton de son amie. Faible soupir qui s’échappe de ses lèvres, le colosse se demande s’il doit poser les questions qui lui brûle les lèvres. Mais non, rien ne filtrera du peu de lucidité qu’il lui reste encore. Il pourra toujours trouver comme excuses le flots d’informations que la jeune femme a libéré en quelques heures. Des informations sur elle, son passé, ses rêves, ses cauchemars, maelstrom s’entrechoquant avec les propres souvenirs du géant, dont les paroles d’Agone. *Et si vous leur faisiez du mal ? *

- Il s’appelle comment ?

- Moustique. Il s'appelle Moustique.

- Alors il faut essayer de rendre à un séjour agréable à Moustique.

Colosse qui se lève avec un fin sourire sur les lèvres, avant de serrer son amie un long moment dans ses bras et de déposer un baiser sur son front, ses mots se perdant dans les cheveux couleur miel.

Tu m’as manqué Boucle d’Or.

Géant qui a failli rajouter que cela allait se faire sans lui, lorsque la porte s’ouvre sur une voyageuse pour le moins étrange. Sourire ironique qui étire les lèvres de l’Azur, alors qu’il détaille la nouvelle venue. Sale, vêtue de haillons, elle n’invite pas vraiment à la conversation. Pourtant c’est une cliente comme une autre, et ici, comme aime à le dire Ilmarin, on traite bien le client. Sans un mot, il se plante devant elle alors qu’une odeur presque nauséeuse se met à embaumer l’air. Sourire ironique qui s’agrandit alors qu’il s’adresse à la voyageuse.

- Pour sûr qu'c'est possible. On offre même d’quoi s’récurer. Et j’gage qu’c’est c’qu’on va faire en pr’mier avant d’vous donner d’quoi manger. Azurs qui se fixent dans le regard de la voyageuse, un brin moqueuses. A moins qu’j’n’sois obligé d’vous prendre par la peau du cul et d’vous y m’ner séant.
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:10

L'Ephèmère 41144710
Cathy



Sortant du cabinet de Dardus, Cathy entama une folle course vers l'Ephémère. Arrivée à la porte de la dite auberge complètement essouflée, elle trouva porte close. Toutes les lumières étaient déjà éteintes, il devait se faire tard.

Avec tous ces évènements elle avait complètement perdu la notion du temps.
Quelle pouvait-il bien être ?

Elle se dit que de toute façon elle s'en moquait l'heure était grave. Quentin était entre la vie et la mort !!!!!! Sûrement même plus près de la mort hélas ...

Elle tambourina alors de toutes ses forces à la porte de l'auberge. Elle se dit qu'elle allait réveiller les enfants mais qu'importe. Elle se devait de ramener Maha au chevet de Quentin le plus rapidement possible.

Elle continua à tambouriner à la porte ... aucune réponse ... aucun signe de vie !


Alors elle hurla à plein poumons quitte à réveiller toute la ville :

"MAHAAAAAAAA , MAHAAAAAA, réveille toi !!!!!!!!!!!!!! Vite c'est urgent, ouvre moi la porte !!!!!!!!"

Elle reprit son souffle et attendit un signe de vie venant d'un habitant de l'auberge.
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:11

L'Ephèmère 17436210
Maha



Elle était arrivée tôt ce matin sans les enfants pour ouvrir l’éphémère, il lui fallait comme chaque jour vérifier ses stocks avant que la ville ne s’éveille, avant l’arrivée des cuisiniers et l’éveil des occupants. Son moment préféré était lorsqu’elle allumait le feu dans les foyers, L’odeur du bois quand qu’il craquait, la petite fumée s’échappant et embaumant la pièce et le feu crépitant telle une danse lascive. Pour elle, tout résidait dans ce mélange de chaleur et d’odeur et même si Quentin hurlait quand il la voyait encore se baisser malgré son ventre, c’était un plaisir qu’elle ne laissait à personne. Qui mieux qu’elle pouvait donner vie à ce lieu lorsqu’il était vide si ce n’est elle ? Ilmarin ou Milo… peut-être, mais ça, elle ne le saurait jamais…

Ce matin, le froid c’était engouffré dans leur nouvelle demeure, prémices d’un futur hiver rude surement, et, avant de partir, elle avait embrassé tous ses beaux endormis, gravant comme chaque matin le visage des hommes de sa vie, effleurant la peau dénudé de celui qui était son souffle en prenant soin de ne pas le réveiller. Evidemment, qu’il ne serait pas content de voir que ce matin elle était partie seule mais il travaillait tellement dur pour son herboristerie, qu’elle n’avait pas eu le cœur de lui voler un peu de sommeil. Et, avant d’enfiler sa capeline pour rejoindre la place centrale du village et l’auberge, elle avait posé La main sur son ventre, murmurant à son habitant d’attendre pour sortir.

Un invité importun s’était invité à l’ouverture de la porte en bois, un souffle glacé en linceul déposé autour de ses épaules. La lanterne de l’entrée trop faible pour la réchauffer, fantomatique pour éclairer et une lettre qui a faiblement tenté une envolée. La main sous son ventre en soutien, la jeune femme se baissa en se penchant sur le côté, intriguée par ce pli ainsi déposé. Elle plissa les yeux pour en déchiffrer l’écriture, à pure perte à cause du manque de clarté. Elle la glissa dans la poche de son jupon se promettant de la lire une fois qu’elle aurait tout préparé. Se rappelant soudain, qu’elle devait parler à son amie de cet enfant qu’elle avait récupéré d’on ne sait où. D’ailleurs, la rousse ne savait pas depuis combien de temps il était là, ni pourquoi ? Et il fallait bien l’avouer, pas une seule fois, elles n’avaient eu le temps ou l’envie d’aborder ce sujet, tant leurs rapports étaient conflictuels. Maharet souffla un bon coup, le froid toujours présent jusque dans ses os. Elle ferma les yeux caressa son ventre.


Ce n’est pas toi qui veux sortir hein, maman est pas prête encore…

Le soleil de ses rayons illuminait à travers la lucarne la petite pièce qu’était le bureau de Maharet. Il était trop tôt pour aller voir son amie, trop tard pour aller faire un tour au marché, la flemme de faire ses comptes et puis il y avait cette lettre qu’elle avait trouvé plus tôt dans la matinée. Si elle avait su ou deviné ne serait-ce un instant de qui émanait cette lettre, elle s’en serait servie pour allumer le feu des cheminées mais, en voyant les lettres tracées, elle ne put que se résoudre à la lire. " Tarrelian" avait-elle murmurait en suivant les courbes de cette écriture qui autrefois lui était si familière et aimait, aujourd’hui tant détestée. Au fur et à mesure de sa lecture, la jeune femme oscillait entre le dégout que lui déclenchaient ces mots et le raisonnement typique à cette femme qui cherchait à comprendre même l’inexplicable. Devait-elle garder ce mot pour elle et plus tard pour son fils… la montrer à Quentin ou et à Ilmarin… ou tout simplement la brûler pour que plus jamais IL ne puisse s’immiscer dans leur vie ? Serrée entre ses doigts, elle voulait la montrer à son aimé, mais elle craignait sa réaction. Comment réagirait-il lui ? Ilmarin voudrait le tuer pour le mal fait à Luthi…Quentin pour la mort d’Elise… et pourtant, elle voulait que Tristan la voit, juste pour…pourquoi d’ailleurs ? N’était-il pas depuis ce jour fermé, traumatisé ? A quoi servirait donc cette missive à lui faire oublier le meurtre, le sang ? Tourner en rond comme un lion en cage, ranger, nettoyer pour réfléchir et s’endormir sur son canapé épuisé et tourmentée.

Maha ? Des coups discrets tapés à la porte. Maha t’es là ?

La bouche pâteuse, les paupières à demi-clauses, la jeune femme se leva avec peine, la main sous son ballon et tira le verrou de la porte, l’entrebâilla et jeta un regard ensommeillé à la blonde son amie. Un sourire en coin sur ses lèvres en la dévisageant, s’abstint de commentaire sur celle qu’elle voyait dormir le plus souvent et reprit sur un ton railleur :

T’entends pas la poule brailler devant la taverne ? On était tranquille avec Milo en train de discuter devant un bon… s’arrêta. Elle gueule ton nom et avec Milo on a pas osé l’interrompre, t’sais, apparemment elle aime bien tonner mais là, elle va réveiller les deux loustics et l’géant va finir par sortir, tu veux pas bouger un peu tes graisses pour voir c’qu’elle te veut ?

La bouche formant un O parfait, ses jades écarquillaient, Maharet encore sous le choc de la lettre ne prêta guère attention à ce que lui disait Ilmarin. Le regard de la panthère se posa sur ladite lettre, Maharet s’empressa de la fourrer dans sa poche et se pencha pour voir qui pouvait l’appeler, se rendant compte au passage que la nuit avait l’air d’être avancée.

C’est pas une poule c’est Cathy !

Ouais bah, elle caquète et piaille comme une volaille qu'on va saigner pour l'embrocher, donc c't'une poule. Elle avait qu'à entrer au lieu de pigner et d'vouloir jouer les crieurs des rues, dit-elle en s’accoudant contre le chambranle. Alors? Tu radines tes miches ou j'envoie Milo lui rappeler la bienséance?

C’est bon je descends !

Et sans un regard de plus à son amie, posa la main sur la rambarde pour s’aider à descendre. A peine la porte ouverte, elle interpella Cathy :

Bonsoir Cathy, qu’est ce qu’il t’arrive ?
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:12

L'Ephèmère 41144710
Cathy



Après d'interminables minutes d'attente à s'égosiller devant cette porte désespérément close, celle ci s'ouvrir sur une Maha visiblement fatiguée par une rude journée.
De sa voix douce elle lui dit :


"Bonsoir Cathy, qu’est ce qu’il t’arrive ?"

Cathy alors décontenancée devant Maha n'osait lui dire mot sur ce qui l'amenait à cette heure indue de la nuit. Mais à la lumière émanant de l'intérieur de la taverne elle s'aperçue qu'elle était maculée de sang. Le sang de l'homme qu'aimait plus que tout la femme qui était devant elle. Femme qui était d'ailleurs enceinte et qui ne supporterait sûrement pas d'apprendre que le père, du petit être qu'elle portait, était entrain de passer à trépas à quelques rues de là ...

C'est alors qu'elle tomba à genoux devant Maha, prise de sanglots animés par la rage d'un tel acte de barbarie dont faisait preuve Quentin, et par la dure épreuve qu'elle se devait de surmonter en annonçant cette atrocité à Maha.

Relevant ses yeux embués de larmes vers Maha, elle vit en haut de l'escalier dame Ilmarin la regardant d'un air glacial, sûrement du au dérangement et au tintamarre qu'elle avait provoqué.
Puis elle reposa de nouveau son regard sur Maha.

Au prix d'un courage surhumain, elle réussie à balbutier, tout en pesant ses mots :


"Maha... c'est ... Quentin, il a été blessé ... Il est au cabinet de Dardus ... tu dois absolument me suivre ..."
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:13

L'Ephèmère 20503410
Laury



Une taverne, un drole de poussin, une brune pas claire.


Adossée au mur, guiboles étendues sur le banc où elle a prit place, Laudry tapote méticuleusement la table du bout de ses doigts.
La porte d’entrée sur sa gauche, pas loin, jamais bien loin d’elle, histoire de n’avoir que quelques pas à faire pour se tirer, et surtout ne louper aucune des tronches qui entrent et sortent. Mais pour l’heure, sur, pas grand monde risque d’en sortir, à moins qu’ils ne se planquent tous dans les étages, l’endroit est, on ne peux plus désert.

Un bâillement vient lui décrocher la mâchoire, Laudry fait jouer son menton de sa main droite, les yeux larmoyants de fatigue, une bonne paillasse lui fait mentalement de l’œil quand soudain un étrange type se pointe devant elle.

Pas vu venir celui la… Trop fatiguée ? Surement.., en attendant, elle se met en rogne contre elle-même de n’avoir pas eu l’œil assez vif, puis comprend que c’est le taulier du coin quand il se met a parler.

Se remettre à califourchon sur son banc, prunelles vertes qui plongent dans celle du gars, front qui se plisse, première impression dérangeante..
Étrange oiseau qui dénote de l’ambiance de son boui boui.. La brune secoue la tête, elle en a vu de drôle, mais des comme ça… Pensées qu’il serait plus à sa place dans le bordel de Montbrisson,où un géant comme lui et son parlé, ferrait moins tache que dans son…

Son quoi d’ailleurs ?! Propret, trop propret pour être honnête peut être cette taverne.. De plus en plus sur le qui vive, la brune cependant étire le coté droit de ses lèvres en un sourire ironique pendant qu’elle lui réponds :


L’odeur dérange le taulier ?! L’a un soucis de narine ?? Et bin, y peux aller faire chauffer l’eau du baquet pendant la gueuse va goûter à sa tambouille hein ?! Comme ça, elle-même aura pas à supporter sa face de rat pendant qu’elle mange…

S’attendre à ce que l’autre lui dévisse la tête d’une mandale, à moins que le gus ne s’aplatissent devant le client… Mais vu la carrure du type, ça l’étonnerait fortement.
Vis-à-vis tendu quand soudain la brune sursaute, le tonnerre vient de frapper contre la porte. Sans quitter le taulier des yeux, elle lui montre d’un signe de tête l’entrée, en continuant :


Y a un manchot qui veux rentrer, si tu veux lui ouvrir, t’gène surtout pas pour moi ! On dirait qu’il est pressé.

Sourire qui se fait de plus en plus railleur en songeant que le synonyme de « toutou » irait bien avec la face du géant , puis attendre qu’ il aille voir fissa ce qui se trame à l’extérieur, afin qu’elle-même reprenne ses affaires, l’endroit la met trop mal à l’aise, ce décor, ce type, étrange impression d’être prisonnière, elle a déjà besoin d’air….
Pourtant, c’est une autre gueuse qui se pointe… Rien captée encore la brune fronce les sourcils, se demandant bien ce qui se trame dans ce bordel, puis finit par se lever, attrape sa besace et enjambe le banc.


Laisse tomber le baquet poussin, fait pas bon rester par ici, ça rentre , ça sort, ça tambourine, j’vais vous laisser en famille hein ?! f’nalement, la rivière même froide, m’ira mieux que…

Regard quelque peu dégoûté sur le lieu , prunelles qui replongent dans les yeux du géant

.. que c’t’endroit ..

Coup d’épaule à la souris qui se tient devant la porte, sourire plus qu’amusée en voyant l’autre donzelle à genoux en pleine crise de larmes, pensée qu’elle est incapable d’assumer ses actes… Tsss drole de ville vraiment… Puis, sans plus d’autre mot, refondre dans les ruelles, envie grandissante de se tirer bien plus loin… .
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:14

L'Ephèmère 17436210
maha



La jeune femme essaya de se montrer rassurante en voyant les traits tirés de Cathy, et même si elle cela lui brulait les lèvres que de lui demander la cause de son apparent désarroi, elle préféra se taire pour l’écouter parler. Presque mal à l’aise, Maharet ne sut quoi faire lorsqu’elle vit les yeux brillants de la Millavoise. Décidément, elle n’était pas dans son état normal. Un pas vers elle, puis deux avant de se faire bousculer par une forme flou, en temps normal elle se serait retournée vers l’opportun et aurait pesté, là, elle se retrouva très près, trop près de Cathy, jusqu’à sentir une odeur…cette odeur… Ses jades écarquillaient, prête à ouvrir la bouche refusant d’entendre les paroles qui sortaient de la bouche de Cathy. Maharet secoua la tête pour balayer le nom de son aimé. Non ce n’était pas Quentin, impossible, à cette heure il était avec les enfants. Oui elle ne pouvait que se méprendre, elle le saurait quand même si son souffle avait eu un accident et puis la nourrice aurait ramené les enfants… Un léger sourire sur les lèvres, la rousse ouvrit la bouche pour dire à la jeune femme en pleur qu’elle se trompait mais les mots moururent avant même d’être sortis.

Un regard vide sur un visage inexpressif, elle plongea sa main dans sa chevelure éparpillée, s’avança encore pour aider Cathy à se relever et sans un mot la prit dans ses bras pour lui caresser la tête.


Ca va aller…furent les seuls mots qu’elle prononça.

Sous le choc, incrédule, complètement déconnectée de la réalité, elle sortit un morceau de tissu de sa poche pour commencer à enlever le sang sur les habits de la jeune femme, comme si ce simple geste, même anodin aller effacer tout ce sang. Elle se recula en tournant la tête vers Ilmarin, lui tendit le chiffon imbibé sans vraiment s’en rendre compte. La panthère jeta ce que lui tendait son amie, s’approcha d’elle. Une main affectueuse sur sa joue, son regard vert plongé dans celui de la rousse.

Maha belle, c’est Quentin…

Non, il est avec les enfants, je me suis endormie mais ils m’attendent.

Non maha…il est chez le médecin…

Agacée, remua la tête violemment

Je t’ai dit non ! Ce n’est pas possible, Quentin est à la maison avec les enfants…tu…vous… Je le saurai quand même non ! Je l’aurai senti… c’est pas lui je te dis !

Le colosse s'était approché sans bruits de la porte, derrière les deux femmes, écoutant patiemment la conversation. Son sourcil s’était arqué sans que Maharet ne comprenne pourquoi, avant de l’entendre de sa voix grave et de son accent si agaçant.

Cathy, rel'vez vous. Et cessez d'geindre, l'a pas encore passé l'seuil d'Hell !

Prête à répliquer, la rousse s’approcha de Milo qui lui assena une gifle. La colère dans ses prunelles, la bouche tordue dans un rictus haineux, le fusilla.

Maharet, reprenez- vous !

Très bien ! Vous ne me croyez pas alors allons’y ! je vais vous prouver que ce n’est pas Quentin qui est chez Dardus.

Et de partir comme une furie vers l’abattoir que certains appelaient plus communément bureau du "médecin" sans un regard en arrière, sa main sous le bas de son ventre pour ne pas perdre l’équilibre.


Dernière édition par Admin le Mar 23 Sep - 18:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'Ephèmère   L'Ephèmère Icon_minitimeMar 23 Sep - 15:15

L'Ephèmère 41144710
Cathy



Cathy toujours les yeux fixés sur Maha, sentait couler ses larmes d'elles même, ne pouvant les retenir.

Elle sentait sur elle le regard de cette femme aimante et généreuse qu'était Maha. Cette belle femme rousse aux yeux de jade, cette femme si douce qui lui avait proposé son aide, il y a quelques jours de cela. Et aujourd'hui c'est elle, la petite paysanne qui venait vers elle mais pas pour ce qu'elle aurait voulu ...

Maha la fixait, le regard vide, elle s'avançait vers elle alors qu'elle tentait de balbutier la raison de sa venue. Cathy ressentit un mouvement sur sa gauche, mais son regard restait fixé sur la belle rousse visiblement troublée... Mais qui ne l'aurais pas été dans une telle situation.
Lorsque Cathy balbutia le nom de Quentin elle vit Maha écarquiller les yeux et se déconnecter de la réalité, elle esquissa même un léger sourire. Puis allant prononcer quelque chose, sa bouche resta ouverte mais aucun son n'en sortit. Elle s'avança encore et aida Cathy à se relever en lui disant :

"Ca va aller…"

Cathy la fixait bêtement ne sachant que dire ou faire de plus. Maha sortit un mouchoir pour l'essuyer et Cathy la regarda faire, puis dirigea son regard, implorant de l'aide, vers dame Ilmarin qui descendait sans bruit, quatre à quatre l'escalier, tel un félin. Toujours sans un mot elle assista à l'échange entre les deux femmes.

"Maha belle, c’est Quentin… "

"Non, il est avec les enfants, je me suis endormie mais ils m’attendent."

"Non maha…il est chez le médecin… "


"Je t’ai dit non ! Ce n’est pas possible, Quentin est à la maison avec les enfants…tu…vous… Je le saurai quand même non ! Je l’aurai senti… c’est pas lui je te dis !"
dit Maha en secouant la tête en signe du refus de la réalité qui s'imposait à elle.

C'est alors que Cathy entendu surgir de derrière Maha la voix du géant Milo.

"Cathy, rel'vez vous. Et cessez d'geindre, l'a pas encore passé l'seuil d'Hell !"

A cet instant même le visage de Maha changea totalement, elle le vit se remplir de colère et de haine. Elle s'approcha du géant d'un air furieux, Milo au même moment asséna une gifle à Maha en lui disant :

"Maharet, reprenez- vous !"

Et Maha de lui répondre :

"Très bien ! Vous ne me croyez pas alors allons’y ! je vais vous prouver que ce n’est pas Quentin qui est chez Dardus."

Alors Maha sorti de la taverne, tel un ouragan. Cathy encore sous le choc regarda bêtement Milo et Ilmarin. Elle leur balbutia :

"Je .. je dois... y ... retourner. Je ne peux... pas la laisser... seule."

Elle sorti à son tour, emboitant le pas de Maha mais tout en restant à bonne distance pour ne pas la gêner et pour pouvoir la soutenir le cas échéant. Toutes deux s'enfoncèrent dans la nuit noire qui baignait les rues de Millau.
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