La chasse à l'homme

Admin Messages : 696 Date d'inscription : 22/09/2008

Julian D'Oréas

[Place de Millau, quelques minutes après l'agression]

Sans que je ne m'en aperçoive vraiment me voila déjà sur la place du du village. J'ai le souffle court et mes jambes me font atrocement mal. Faire un seul pas de plus me semble impossible, il faut que je m'arrête. Haletant, je regarde alors partout autour de moi, jetant des coups d'œil inquiets sur ce qui m'entoure à la recherche d'un coin tranquille où me reposer. Je sens mon cœur battre tellement fort dans mes tempes que j'ai l'impression qu'il va exploser...*qu'ai je fais, mon dieu...*. Soudain, sans vraiment savoir pourquoi, peut être pour vérifier que tout ceci n'est pas un rêve je pose mon regard sur mes mains. Elles d'ordinaire si blanches sont souillées du liquide de vie carmin de l'homme que je viens d'abattre.

la constatation que mon cauchemar est bien réelle me donne courage pour avancer. Déjà j'entends au lien les hordes de badauds scandant " Qu'on le pendent". Millau est, en une fraction de seconde devenu synonyme de danger de mort.

Ma tête me fait si mal. Une fois de plus je l'enserre de mes mains pour faire taire cette migraine.. Pourquoi n'ai je pas pris le temps de prendre quelque chose, n'importe quoi dans cette foutu herboristerie. Que dois je faire? Essayer de le retrouver encore malgré ce qui vient de se passer ou rentrer à Gien au plus vite? tout est confus dans ma tête..* Héléna, petite sœur, je t'en pris aide moi * Prière veine d'un salut que je sais illusoire, pourtant je ne peux m'empêcher d'espérer me sortir de tout cela.

Cette pensée m'apaise... Je respire profondément... Il faut que je réfléchisse. Je prend un instant pour refaire le cours de la soirée afin de m'assurer de n'avoir croisé personne... Il y a eu juste cet homme je j'ai bousculé en sortant de l'herboristerie? M'a t'il reconnu? ... Non impossible il fait bien trop noir. Et s'il avait donné l'alerte et que déjà on était à ma poursuite?

Cette idée me fait froid dans le dos... Je dois me cacher et quitter cette place au plus vite. Je m'engouffre alors dans une ruelle mais un vertige me prend. Heureusement que j'ai le temps de tendre la main et de la poser sur le mur d'une des bicoques du coin, sans quoi nul doute que je me serait étendu de tout mon long au sol. Alors que je reprends mes esprits, je contemple la trace que ma main à laissé, témoin silencieux de mon passage.. indice inespéré pour mes poursuivants mais je n'ai que faire de toutes ces considérations. J'ai bien trop peur pour réfléchir comme je le devrait et je m'enfonce alors un peu plus, dans ces ruelles sinueuses en quête d'un échappatoire.

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Tarrelian

[Scum of the earth]

La nuit recouvre lentement la ville, l’ombre galopante envahi les rues inexorablement.

Millau, ville morte… Tarrelian n’appréciait que peu la monotonie des lieux…
Une lettre à déposer, aucune réponse à attendre et pourtant il errait dans les rues à la recherche…Mais de quoi…

Le pas lent, il se dirigeait vers la taverne la plus proche, espérant y trouver chaleur et couvert pour la nuit.

... Quelque chose ne va pas… Il le sent, la rue n’est pas totalement calme, mais pourtant l’air s’appesantit… Un bruit de course ératique…
Il s’engouffre rapidement sous un porche, la paume serrant déjà le pommeau de son épée…

A quelques mètres, un jeune garçon, hagard, titubant passe le coin de la rue…
Tarrelian l’observe, scrute ses mouvements… Il n’est pas armé, mais quelque chose cloche…
Le garçonnet, pas plus de 15 ans s’appuie à un mur salvateur…Il a l’air mal en point…

T’en mêle pas mon gars… Qu’il crève c’est pas ton problème…

La p’tite voix est toujours de bon conseil autant l’écouter…

Il s’apprête à quitter l’ombre pour reprendre sa route quand il pose les yeux sur un reflet que le soleil couchant révèle à sa vue… Du sang… Trainée écarlate, comme le jeune garçon reprends contenance et quitte la stabilité du mur…

Il n’a pas l’air blessé…Il court même vite… Ce n’est pas le sien…
Le jeune garçon a déjà repris la fuite…Nulle doute que c’est de cela qu’il s’agit, passant devant Tarrelian, sans même le voir.

Bientôt la maréchaussée… Trouvons vite cette taverne…

Il passe devant le mur… un regard au sang poisseux qui s’écoule…Quelqu’un est mort ce soir…

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Milo

[...But you leave me sleeping on enjoying the thrill of my scream...]

Sortir sans un regard, se fondre dans les ombres mouvantes de la nuit, ne faire plus qu’un avec elles et partir à la recherche d’un homme tant détesté. Le géant se demande pourquoi il fait cela, pourquoi prend il la peine d’aider des gens qui n’ont que faire de lui et pense qu’il ne sait rien faire d’autre que de vivre au crochet des autres.

Un sourire ironique se dessine sur ses lèvres alors qu’il prend le chemin des quartiers les plus mal famés de la ville. Il ne connaissait que peu Tarrelian, mais ce genre d’endroits avaient l’air d’être ceux pour lesquels l’homme ne détonerait pas. Sans un mot, le colosse déambule à travers les gorges étroites, les pavés glissants, encombrés d’immondices en tout genre, de la simple eau usée contenant quelques visiteurs impromptus au tas de chiffons informes que revêtent les soudards, les clochards et autres rebus de l’humanité.

Ho, bien sûr, le géant n’échappe aux lueurs étranges et dansantes dans les yeux de certains, accrochées au détour d’une ruelle par les reflets lumineux s’échappant d’une quelconque lampe solitaire sortie pour éclairer les ténèbres environnants, attirant le regard sur ce qui semble être le dernier refuge sur une terre des plus inhospitalières. Mais sa taille et son regard aux variations neutres, son éternel sourire ironique sur les lèvres, ont tôt fait de faire fuir le regard des impudents qui déjà attendent une meilleure proie.

Mais parmi ces regards avides et plus brillants que les étoiles au firmament, nulle trace de Tarrelian. Certes, des visages crasseux, il en voyait. Mais aucun ne porte une cicatrice en forme de croix sur la joue gauche.

Ses pensées sont vites dispersées alors qu’un gamin lui rentre dedans. Azur railleusequi s’agrandit plus alors qu’il sent déjà les mains du morveux parcourir ses poches à la recherche d’un quelconque butin. Dextre du géant qui s’abat sur l’épaule du môme, le repoussant fermement en arrière, contre un mur d’un bouge tout aussi crasseux et répugnant que les âmes qui hantent les venelles de la cité.

- Ba alors gamin, tu veux p’t’être vérifier si mon pantalon a pas d’trous ? C’est gentil d’ta part, mais j’ai d’jà vérifié, l’en a pas. Azurs qui se plantent le regard du gosse, plus mauvaises que jamais. Mais comme t’as l’ai d’être débrouillard, tu pourras p’t’être m’aider ? J’cherche un homme avec une barbe broussailleuse et sale, une cicatrice sur la joue gauche, en forme de croix.

Dernières paroles accompagnées d’un geste de la senestre, montrant plus en détails ce que des mots ne peuvent traduire, alors que la dextre serre plus fort l’épaule de l’enfant, décidée à ne pas le laisser s’enfuir avant d’avoir eu une réponse.

- J’le connais pas. J’sais pas où y crèche vot’type.

Colosse qui sonde pendant quelques minutes le regard offert à lui. Le loupiot ne ment pas, s’il est une chose qui trahi bien malgré soit, ce sont les yeux.

- Hors d’ma vue.

Azurs qui lâchent leur proie, laquelle déguerpi aussi vite que le flot carmin s'échappant d'une blessure béante, continuant leur chemin, se moquant bien à présent de sa sécurité ou non, alors que sa voix profonde de basse trouve un point de répercutions dans chaque pierre, chaque interstice que les ruelles peuvent offrir, portée par quelques bourrasques d’air. Et des gens dans leur genre, il connaît, pour s’être battu avec eux alors que l’écho de sa folie l’exhortait à n’en faire que des tas de chairs sanguinolentes.

- TARRELIIIIIIIIAAAAAANNNNN !

Admin Messages : 696 Date d'inscription : 22/09/2008

Tarrelian

[Hail and kill…]

Le froid prenait pas à pas la place d’une tiède chaleur d’automne, les courants piquants serpentaient dans les rues à la recherche d’os à glacer…

Tarrelian marchait presque sans but, rejoignant sa masure en bordure de la ville, là où la vermine croissait, là où l’on ne posait pas de questions…
Le col relevé, la tête dans les épaules, il arrivait près de son but…une maigre paillasse, et les restants d’une miche de pain, rassie depuis quelques jours déjà, peut être un peu de fromage si les rats n’en avait pas fait leur festin……

Il allait être temps pour lui de s’apprêter à Les recevoir, les accueillir comme il se doit… Le pli rangé soigneusement dans la poche de sa cape, lui tenait chaud…non pas physiquement, mais cette chaleur qui éclaire faiblement votre chemin…

Un gamin sort de l’ombre face à lui, le tirant de ses rêveries instantanément… Il est maigre, sale, pouilleux, mais arbore un sourire à faire pâlir d’envie un marin revenant d’une longue traversée…
Tarrelian stoppe le pas… Que lui veut il…Confiant, il ne porte même pas la main à l’épée…
Jute un mot sort de sa bouche, éraillé, cassé par le froid, mais parfaitement audible…

Alors...

Nul doute que le gamin venait quémander une pièce pour un renseignement certainement mal acquis… Il avait déjà permis à Tarrelian de faire quelques rencontres « intéressante » par le passé…

Le garçonnet ne se perdit pas en palabre inutile…Il avait déjà du mal avec un simple « sujet verbe complément »…

J’pense qui y a un gars qui te cherche l’ami…

Le sourire s’accompagna d’une main tendue, rétribution attendue après une mise en bouche…
Tarrelian porta la main à sa bourse de cuir, deux pièces tintèrent, une seule atterrit dans la main de l’enfant… L’autre serait fonction de la suite…

L’est castard presque de deux toises… des bras comme des troncs…blond… Un viking j’pense… tsé les gars du nord là… Mais j’ai pas vu sa hache…

Une moue dépitée s’afficha sur le visage de Tarrelian… Qu’est ce qu’on pouvait lui vouloir…Contrat, vengeance…

Et il est où ton…viking…

Une lourde voix se chargea de répondre à la place du garçonnet… Rauque… Encore lointaine…Mais déjà trop proche…Dans son dos…
Soupirant presque résigné, Tarrelian envoya la deuxième pièce à l’enfant, qui n’attendit même pas un « file » pour détaler…

Il était temps de se retourner… Mais cette fois la garde de sa lame était fermement agrippée…Le poignet souple…

Le géant ne tarda pas à faire son apparition… Le gamin n’ayant qu’à peine exagéré la taille du dit viking…
Tarrelian se positionna bien au milieu de la rue… Ne laissant aucun doute quand au destinataire des beuglements de l’homme face à lui, la cape dévoilant ostensiblement son épée…toujours au fourreau…Pour l’instant

Stoppe toi là…L’ami… Et dis moi qui cherche Tarrelian…Et surtout…Pourquoi

Admin Messages : 696 Date d'inscription : 22/09/2008

Tarrelian

[... I live in to the wheel, life like a sigh and thus fortune turns forever...]

Regarder autour de soi, à la recherche d’un homme qui ressemble à la description de Tarrelian, ou du peu qu’il s’en souvienne. Regarder autour de soi sans faire attention aux fenêtres des bouges qui se sont ouvertes, sans faire attention à ce silence qui s’est soudain déposé comme une chape de plomb. Attendre. Attendre un fantôme, peut être, un de plus, âme errante dans les volutes de fumées que l’air consent quelques fois à laisser sortir.

Sourire en coin alors qu’une vision d’outre-tombe transperce enfin les ténèbres, positionné au milieu de la rue pieds ancrés dans le sol, l’homme tant attendu et recherché se tenait enfin devant lui. Sourire plus qu’ironique, Azurs qui railleuses qui plongent dans le regard de l’homme alors qu’elles remarquent la main posée sur la garde de ce qui semble être une longue lame.

- Rangez vot’cure dent, vous servira à rien. Et z’êtes gentils, on a pas él’vé la cochonnaille ensemble, vous gardez l’tutoiement dans vot’bouche. Regard plus qu'ironique qui se plante de nouveau dans le regard de l'homme.Une vie pour une vie… Il est temps d’rattraper vot’dette auprès d’une Licorne.

Sans un mot de plus, guettant de l’oreille les moindres mouvements de l’homme, le géant fait volte-face, se dirigeant à grands-pas vers la sortie de ce trou puant, bousculant ceux qui se trouvent sur son passage, se moquant bien de leurs invectives. Ho, bien sûr, il ferait demi-tour si Tarrelian ne le suivait pas, mais l’homme a l’air du genre à avoir l’esprit plus vif que certains. Aussi, nul besoin de palabrer, et moins le géant en dit, mieux il se porte.

Un petit sifflement aux lèvres, Azurs tournées vers le ciel, le colosse se dirige vers le bureau du boucher.

Admin Messages : 696 Date d'inscription : 22/09/2008

Tarrelian

Le souffle se débloque, les jointures reprennent une couleur chair… Milo… Tavernier et ami de son ex femme…
Par le sans nom que vient il faire ici
L’espace d'un battement, le visage blême d’Elise s’affiche devant ses yeux… Serait-il là pour…

L'homme commence à parler, invoquant ce qui semblait être une loi ancestrale…

« Une vie pour une vie »…

L’allusion à la nourrisse n’est pas déguisée…Mais quelle est donc la deuxième vie…

« Il est temps d’rattraper vot’dette auprès d’une Licorne. »

Plus de doutes c’est bien de Maharet qu’on parle… Se pourrait il que…

La question s’étrangle dans sa gorge comme le géant fait volte face, offrant son dos vulnérable à la possible vindicte d’un tueur… Mais il sait…Il n’a rien à craindre…Pour le moment

Tarrelian reste planté là, l’éternité entière, passant ses doigts à la commissure de ses lèvres…
Quelle est cette boule…Là au creux de l’estomac… Maharet…
Un autre visage…Mara… Il a promis d’être digne de sa fille… Il tiendra…

Il emboite le pas de l’homme…D’abord réticent, il se porte à sa hauteur… La question est enfin posée…

De quoi parles-tu… Qu’est il arrivé à Maharet… En quoi je dois payer ma dette…

L’énervement le gagne devant le mutisme de l’homme… La voix gronde, s’élève, s’emplit de menaces…

Parle bon sang !!

Admin Messages : 696 Date d'inscription : 22/09/2008

Citation :: [hrp] Tarrelian à abandonné le RP et Milo ne pouvant plus poster nous avons mit fin au RP précocement.[/hrp]

Julian D'Oréas

[Plusieurs jours après l'agression de Zherk]

Voilà plusieurs jours que je traine dans les rues de Millau cherchant désespérément a quitter cette foutu ville., me mélangeant à la population pour éviter les patrouille. J'en suis même réduit à voler du pain pour me mettre quelque chose sous la dent. *Qu'est ce qui m'a pris ce soir là* j'ai beau me poser la question encore et encore.. je ne trouve pas la réponse. Mon désir de vengeance envers cet homme qui à détruit ma sœur était il vraiment si grand? devais je vraiment en arriver a tuer un simple herboriste que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam.

Voilà que l'étau dans ma tête se resserre de nouveau, j'ai si mal.. je pose mes mains sur mes temps pour tenter de faire passer la douleur mais rien n'y fait. C'est de pire en pire. J'en viens même a ne plus vouloir mener ma mission à bien, j'y penserais un jour.. plus tard... mais pour le moment tout ce qui compte c'est de sortir...m'échapper.

J'ai entendu des badauds parler de l'affaire, le brigadier chef à ma dague.. j'espère qu'il ne ferra jamais le lien avec ma famille et quand bien même il le ferrait il ne pourrait rien contre moi à Gien.

Ce matin petite vieille m'a dit que plusieurs gardes avaient été relevés. Ils pensent peut être que je me suis enfuis et qu'is m'ont loupé, la nuit ne va plus tarder a tomber maintenant, c'est ma meilleur chance de m'enfuir.

j'ai passé toute la journée sur le marché à la recherche d'un groupe de paysans quittant le ville ce soir. Je commençais à désespérer quand soudain j'ai vu ce cultivateur de blé qui semblait pas du coin et je me suis pas trompé. Un Lodévois. J'ai commencé à lui parler et de file en aiguille j'ai réussi à obtenir ce que je voulais : il m'a proposé de l'accompagner.

Me voila donc sur la charrette d'un pecnot près à quitter cet enfer par la grande porte alors que je suis arrivé par la petite : belle ironie du sort*. Je ne peux m'empêcher de jeter un dernier coup d'œil en arrière alors que l'agitation des rues commence à décliner sérieusement : "au revoir Millau dis - je tout bas un jour je reviendrais plus fort et je l'aurais ma vengeance.

Tout vient à point à qui sait attendre.

Et c'est ainsi que dans l'indifférence la plus totale, je passais les portes de la ville qui avait fini de me prendre le peu d'innocence qu'il me restait.