Aux bonnes rencontres lodévoises

Fitzz et Zherk avaient enfin trouvé l'endroit adéquate pour mettre à bien leur projet. Ils avaient travaillé dur afin de faire de ce lieu, au départ insalubre, un endroit convivial et acceuillant.

Ils voulaient faire de cette auberge un lieu accessible aux gens de Lodève mais aussi aux gens de passage.
Les curieux pourrait s'y rendre afin de boire un verre et de faire plus ample connaissance avec les habitants de notre belle bourgade.

Une estrade avait été mis en place, en face de la cheminée afin que chaques arrivants puissent tout d'abord se présenter, avant de se voir offrir un verre et de pouvoir continuer à faire plus ample connaissance avec les autres personnes présentes.

Il était demandé à chaques arrivants de bien vouloir se présenter sur l'estrade avant toute autre choses.
Il était aussi demandé d'axer cette présentation sur les différents aspect de leur personnalité (trait de carractère, goût, dégoût...) plutôt que sur leur vécut (passé...).
Cependant à part ça tous était libre de se présenter comme bon leur semblerait!

Inutile de préciser que, bien qu'il ne fut malheureusement pas obligatoire, l'alcool y était plus qu'autorisé.

La politesse était également de mise. Et que tous le monde le sache, Fitzz et Zherk n'ésiteraient pas à flanquer à la porte tout les malotrus ne sachant point se tenir.

Après avoir prit soin d'incrire le tout tit écriteau, Fitzz fit le tour de la taverne pour vérifier que tout était à point.
Il repassa pour la, au moin, cinqième fois de la journée quelques petits coups de balais, épousseta rapidement les meubles, passa un coup de chiffon sur le comptoir puis il se recula et observa le travail.
Non content de lui il courru chercher seau et serpière et relava le sol une troisième fois!
Il installa ensuite sur le pas de la porte une peau de bête, placarda un nouvel écriteau: éssuyez vos chausses avant d'entrer, réinspecta tout de font en comble, puis le front dégulinant de sueur, jugea enfin que tout semblait prêt.
Il demanda alors pour la énième fois son avis à Zherk qui semblait n'en avoir plus que fiche, il décida alors que l'auberge était fin prête pour acceuillir ses nouveaux visiteurs!

Zherk se tourna alors vers Fitzz et lui demanda s'il voulait bien s'occuper de tenir l'auberge car entre l'herboristerie et ses fonctions de Tribun il ne pourrait peut être pas être toujours présent...
Fitzz lui répondit que cela ne posait pas de problèmes et que malgré tout il resterait son co-tavernier:

Je n'oublierais pas que toi et La Nailfe êtes à l'origine de se projet, n'hésite pas à venir tu sera toujours le bienvenue!
Chope gratuite et à volonté pour toi bien sûr!
D'ailleur maintenant que j'y pense que je vais aussi envoyer un pigeons à La Nailfe. Si jamais elle est interessée on ne sera pas trop de deux à servir!

Puis il adressa un clin d'oeil à son ami Zherk:

Et n'oublis pas tu reste co-tavernier ou plutôt co-aubergiste devrais-je dire! ^^
Alors tu es ici comme chez toi! Et surtout passe quand tu peux!

Voyant que l'auberge commençait a se remplir petit à petit mais que personne, malgré ses recomandations, n'osait s'avancer vers l'estrade un homme, surement l'un des Co-Aubergiste, pris l'initiative de venir s'y présenter le premier.
Après tout il semblait tout à fait normal que se soit lui qui montre l'exemple!
Le jeune homme d'environs une vingtaines d'années possèdait un physique des plus banal. De taille moyenne, environs 1m70, il était brun, les yeux cochons euh... marrons et n'avait pas une carrure spécialement imposante, bref par vraiment de signe distinctif, non ne chercher pas! Pas même un grain de beauté caché on ne sait où... Rien! La banalité même! C'en était presque affligeant!
Ce qui frappait chez lui était surtout l'assurance dont il semblait faire preuve et que l'on pouvait sentir au premier coup d'oeil...

Fitzz, appelons le à présent par son nom, monta alors sur l'estrade, puis entama sa présentation par ces mots:

Tout d'abord bonjour à tous.
Je vais essayer de faire bref, bien que la brieveté ne soit pas vraiment mon fort...
Donc, pour ce qui ne me connaisse pas encore, je me présente, je me prénomme FitzzChevalerie, mais vous pouvez tout aussi bien m'appeler Fitzz!
Certain vous dirons que je suis imbus de moi même, arriviste, ambitieux...
Et ils auront raison! Ma fois qu'y a t'il de mal à ça?
Il pousse un lèger gloussement, gloussement toutefois masculin! Parcours l'auditoire des yeux. Et poursuit:
C'est en effet ce que je suis. La nature m'a faite ainsi et le fait est que je suis un gagnant! Me refusant d'agir contre nature ai je d'autre choix que celui d'optempérer?
Il parcourt de nouveau la petite assemblé du regard.
Eh bien non! Cependant je ne suis pas qu'un rustre individu imbus de lui même! Je peux aussi être un joyeux compagnon toujours pret à partager une bonne bierre et une bonne boutade!
Je considère l'amitié comme quelque chose de sacré et une fois que quelqu'un à réussit à toucher mon coeur ç'est irréversible. A moins bien sûr que cette personne choisisse de se mettre en travers de mon chemin mais là vous en conviendrez qu'elle l'aura bien cherchée, non?
Sinon je suis aussi quelqu'un de plus ouvert et on peut aborder n'importe quel sujet avec dans la mesure où cela n'heurte pas mes convictions évidement. Il sourit.
Ah si j'ai tout de même un défaut: ma suceptibilité, mais personne n'est parfait me direz vous!
C'est vrai personne n'est parfait pas même moi...
Heuresement je ne suis pas rancunier enfin pas spécialement rancunier! Donc ne vous inquiètez pas si vous me voyez boudeur dans la minute qui suit ç'est généralement passé!
Sur ce, je vais laisser ma place à une nouvelle tête Je ne vais pas non plus tout vous dévoilez maintenant! Et si jamais l'envie vous prend de venir papoter avec moi n'hésiter pas, je serais pour la plupart du temps derrière le comptoir!

Fitzz descent alors de l'estrade puis invite d'un geste quiconque le veut bien à lui succéder.

Observer. Etudier. Connaître.

Quelle était cette folle idée, née dans sa tête que de vouloir connaître les tréfonds de l'âme de ses concitoyens? Y étaient-ils prêt, étaient-ils prêt à prendre le risque de se dévoiler? Et lui, saurait il faire ce qu'il demandait aux autres?
A toutes ces questions il était bien incapable de répondre. C'est pourquoi, alors qu'il était emplie de doutes concernant le bien fondé de cette entreprise il avait demandé leur aide à la_nailfe et à fitzz.

Zherk était fatigué ces temps-ci et sa santé lui jouant parfois quelques tours... *ne pas en parler... jamais.... donner le change.... rester fier .... toujours . Se répéter dans sa petite tête de piaf à longueur de journée comme pour être sur d'arriver à s'en persuader : "Je vais bien tout va bien ".... *Et c'est ainsi, parce qu'il ne se sentait pas la force de mener seul ce projet à bout de bras qu'il avait demandé à fitzz de prendre en main l'affaire, lui expliquant ce qu'il voulait pour ce lieu.

Assis là derrière le comptoir, le jeune Lodèvois, observant l'agitation ambiante naissante, se souvînt de sa conversation avec son jeune compagnon, qu'il avait appris à grandement apprécier... Il se souvint de ses mots :


Ce que je veux, c'est l'âme des gens fitzz. Leur histoire, c'est en taverne qu'on va la connaître. Ce que je veux offrir ici c'est une occasion de parler d'eux-mêmes. De qui ils sont, de ce qui les touchent, de ce qu'ils voudraient dire sur eux-mêmes sans jamais avoir osé le faire ou eu la possibilité.


Fitzz avait seulement dit "d'accord". Et, voyant le travail accompli par le jeune homme, Zherk su qu'il avait réellement compris. Il était émerveillé par le travail de son co-tavernier mais n'avait pas encore eu l'occasion de le lui dire. Les yeux perdu dans le vague, contemplant cette estrade où personne n'avait encore osé monter, il pensait à ce qu'il pourrait bien dire de lui.. lui d'un naturel si secret. Cette estrade avait au moins ce pouvoir car même sans y monter, il devenait intéressant de ce poser la question : Et si je montait dessus que pourrais je bien dire à tous ces gens?...

Le co-tavernier fut sorti de sa rêverie par un bruit de craquement provenant des marches de l'estrade hurlant leur mécontentement face à la surcharge de poids soudaine. levant alors le nez, il peu observer le gérant des lieux s'avancer et prendre place sur le haut tabouret mis à disposition des aventureux clients. Fitzz commença alors, le premier à parler de lui, expliquant aux autres qui il était, ce qu'il était et la description peu avouable qu'il fit de lui-même, fit rire le tavernier. Ça commence bien, pensa celui-ci alors que le couard descendait de son perchoir invitant les clients à l'imiter. Zherk les observa un instant et une palette d'émotions humaines aussi divers que variés s'anima sous ses yeux. Expression de peur. Sourire de défi. Détournement de regards.

Et puis un bruit de porte, un entremêlement de voix enfantines et cette voix :

"Bon les enfants, vous enlevez vos chausses pour ne pas salir, c'est bien plus pratique et propre que de les essuyer"

Le visage de Zherk s'illumina alors d'un magnifique sourire. Cette voix, il l'aurait reconnu entre 1000 ^^. Tournant les yeux vers la tribu qui prenait place à une table non loin de la porte sans vraiment prendre le temps de regarder autour d'elle, il vit 1000, sa chère mairesse, répondre à l'invitation de Fitzz, lui lançant au passage un drôle de regard, alors qu'elle allait prendre place sur l'estrade.

Dès quelle ouvrit la bouche, Zherk ne put s'empêcher de laisser écharper un petite rire, il l'a reconnaissait bien là. Elle, ne semblait pas l'avoir remarqué, lui, accoudé derrière le comptoir dans la pénombre, servant des verres aux quelques clients qui le sollicitaient. Il écouta alors attentivement son récit passant par divers sentiments. Le rire, la peine. Et une question lui vint :

Pensait elle vraiment ce qu'elle était entrain de dire?
Était ce vraiment ce quelle pensait d'elle même ou bien seulement ce qu'elle voulait montrer aux autres?

Le Lodèvois pencha pour la deuxième solution, et lorsqu'elle eu fini et qu'elle alla rejoindre sa tribu, le tavernier, s'essuyant les main dans son torchon après avoir fini de nettoyer les quelques chopines vides posées sur le comptoir négligemment, s'avança vers elle. Lorsqu'il arriva enfin à sa hauteur après quelques secondes qui lui semblèrent interminables, jetant un oeil à Fitzz qui, selon son avis était tout aussi concerné dit :

"être ou paraître, telle semble être la question."
Pourquoi vouloir montrer aux autres un visage froid et distant, que vous pouvez montrer à qui vous le souhaitez dans n'importe quelle taverne du royaume quand il vous est offert ici l'opportunité de, non pas montrer ce que vous montrez d'ordinaire, mais ce que vous avez là. Il pointa alors son doigt sur le coeur de 1000 en même temps qu'il terminait sa phrase. Puis la regardant dans les yeux il reprit : Oh certes, ce que tu as dit est on ne peu plus juste....pour partie. Mais pourquoi n'a tu pas aussi parlé de cette fille qui à parfois peur qu'on ne l'aime pas? De cette femme qui est toujours là pour les quelques amis qu'elle s'autorise à avoir quand ceux-ci ont besoin d'elle? De cette mairesse qui, dans l'ombre et sans jamais en faire jeu, travail pour le bien de sa ville et le bonheur de ses administrés?

Et toi fitzz, pourquoi ne parles tu pas de l'homme qui m'a aidé à donner vie à se projet. Qui a tout organisé, nettoyé, arrangé? Qui essaye de faire vivre cette ville?

Se tournant alors vers le reste des clients, la voix tremblante, insistant plus que nécessaire sur certains mots, essayant de toucher son public, il dit pour tous :

C'est votre coeur qui doit parler ici. Autant que l'image que vous essayez de véhiculer. Une personne à de multiples facettes et même un monstre qui est très fière de l'être. Il se tourna alors vers 1000 marquant une pause et lui prit la main comme pour lui montrer que pour cette fois c'était à elle seule qu'il parlait il reprit : Personne n'est tout blanc ou tout noir et se connaitre c'est arriver à appréhender ces différentes personnalités dans un tout cohérent.
Si vous devez monter sur cette estrade, et Aristote sait combien que le souhaite, n'oubliez pas une partie de vous même dans votre récit ou alors toute cette entreprise ne sera que du vent.

Zherk se tut. Il espérait avoir était comprit. Quel fou était il pour demander cela à ses amis, ses voisins, ces autres villageois. En taverne, on lui avait demandé pourquoi ? A l'époque il n'avait su que répondre mais aujourd'hui, à cette personne il répondit pour lui même à voix haute :

Pourquoi ce lieu? Parce que parfois cela fait simplement du bien de parler et de dire ce que l'on a sur le coeur. Parce que parfois on déteste l'image que les autres ont de nous et que l'on voudrait hurler qu'ils se trompent sans pourvoir le faire, ce lieu et fait pour cela.
Alors si par ces quelques mots vous vous êtes senti touché, montez sur cette estrade. Et si ce lieu doit mourir par manque de fréquentation et bien, comme l'a fait remarquer Fitzz :

On aura au moins essayé.....

Zherk, sourit alors à 1000, puis, lui lâchant la main il s'en retourna comme il était venu derrière son comptoir, souriant plus que nécessaire et répondant aux clients quelques peu mécontents d'avoir du attendre qu'il revienne pour être servi en bière.

Zherk était affairé à écouter la commande de l'un des clients de l'auberge lorsqu'il vit 1000 suivit de près par Fitzz contourner le bar et venir lui prendre la main pour l'entraîner de nouveau vers la scène. Il eut à peine le temps de bredouiller quelques mots d'excuses au client mécontent de cette interruption que déjà il était sur scène où tous pouvaient le voir. Il se senti alors comme pris en faute, ne sachant trop que faire.

Puis 1000 prit la parole. Un large sourire vînt étirer son visage lorsque la jeune femme expliqua qu'elle allait essayer de parler d'elle juste pour lui faire plaisir. Il écouta alors attentivement ce qu'elle avait à dire, ne pouvant s'empêcher de formuler quelques commentaires dans sa tête. Une multitudes de sentiments le parcoururent tout au long du discours.

Il eu ainsi envie de la serrer dans ses bras lorsqu'elle évoqua son coeur blessé. Il fut ému lorsqu'elle parla de ses amis et de leur rencontre. Il sourit, a la limite du fou rire lorsqu'elle se mit à dire tout fort qu'elle l'aimait comme une folle. Zherk aurait juré avoir senti ses chevilles gongler tout à coup et prendre au moins 5 cm de diamètre. Il fut content quand pour la première fois depuis bien longtemps des mots justes vinrent sur leur relation ( platonique je précise ^^). Enfin il fut attendrit quand elle décrit ses moultes enfants.

Ainsi, lorsqu'elle eut terminé et qu'elle invita un autres courageux à prendre place sur le tabouret, Zherk, devant tous, presque par défit, prit 1000 dans ses bras et lui murmura doucement : je suis fier de toi, fier de ce que tu as accomplit. Puis il se détacha d'elle brusquement et, comme prit d'une certaine fouge, l'entraina, elle et Fitzz jusqu'au bar où il leur dit alors :

Je vous offre un verre pour fêter votre démarche? Que voulez vous boire?

C'est ainsi que tous les trois quittèrent l'estrade de l'auberge, laissant la place à Brienna qui semblait vouloir s'essayer à cet exercice quel que peu difficile

Brienna était là depuis quelques temps déjà, elle sirotait son verre de bière en écoutant les personnes qui étaient montés sur l'estrade. En même temps, elle réfléchissait, sans même s'en rendre compte vraiment, à ce qu'elle pourrait bien dire si elle avait le courage de monter sur l'estrade... Quand elle vit l'estrade vide, elle décida soudain de tenter sa chance. De toute façon elle s'était bien humiliée plusieurs fois... Mais là c'était différent. Elle marcha à grand pas vers l'estrade. Arrivée dessus, elle resta là un instant, regardant les personnes qui eux aussi, la regardaient... Puis elle se lança:

Bonjour! Je m'appelle Brienna, Bri pour la plupart. Je n'ai pas de famille, j'en avais une, mais mes parents sont morts, mes soeurs sont parties... Et moi aussi, je suis partie, quand il ne restait plus personne à la maison... Et je suis arrivée à Lodève... C'est une ville que je ne pourrais jamais quitter, c'est ma seconde chance, ma deuxième vie.
Je suis souvent de bonne humeur, ou enfin c'est ce que je dis à tout le monde... En fait je suis souvent énervée, triste ou stressée, mais... Je ne veux pas le montrer aux autres. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que si je montre ça aux autres, d'une certaine façon, je confirme le sentiment et là, il n'y a plus de retour en arrière... Je sais pas si vous m'avez compris, mais après tout, ce ne serait pas la première fois qu'on ne comprend rien de ce que je dis.... Oui, parce que, c'est vrai, je suis souvent ivre, et même sans ça, je suis hors-sujet, folle, je ne sais pas, bête?... Enfin bien sûr, c'est l'image que les autres ont de moi et ça ne me gêne pas du tout, au contraire, cela me rend libre de dire ce que je pense, parce qu'un côté de moi est vraiment comme ça... Mais juste un côté. L'autre côté, je ne sais pas trop ce qu'il y a dedans.

Elle s'arrêta, réfléchissant à ce qu'elle pourrait dire... Puis reprit:

Je n'ai pas d'enfants et je suis célibataire, et à vrai dire ça ne me gêne pas du tout... Je pense même que c'est plus facile comme ça, il n'y a pas à s'inquiéter de voir tout s'écrouler... Même s'il y a quand même des gens très importants dans ma vie, des amis. Il y en a des que je vois souvent, et d'autres que je ne reverrai plus jamais, et qui me manquent terriblement... Sans oublier, bien sûr, ma poule Picorette que j'adore!

Bri sourit en pensant à tous ces êtres qui lui étaient chers... Elle réfléchit un instant à ce qu'elle pourrait bien dire d'autre, mais elle ne trouvait rien à dire...

Heu... C'est tout. Je vous remercie de m'avoir écoutée!

dit-elle. Elle pensa que ce n'était pas une très bonne fin mais après tout, cela n'avait aucune importance. Elle ne savait pas si elle avait dit les choses qu'elle était supposée dire, en fait elle ne se souvenait plus trop de ce qu'elle avait dit. Elle se rendit compte qu'elle était toujours sur l'estrade, et se décida alors à bouger pour aller prendre une bonne bière, si elle avait assez d'argent.

Une auberge de rencontre, vraiment une excellente idée, pensait la nailfe. Malgré la fatigue accumulée après une dure journée de travail à la mine, elle décida de pousser jusque ce lieu dont beaucoup d'habitants de Lodève parlaient. Le froid la tenaillait mais une lumière douce un peu plus loin lui indiquait que le moment de réconfort attendu arrivait.
Elle poussa la porte et fut ravie de voir un lieu agréable et déja bien rempli. Fitzz avait fait un superbe travail.
C'est alors qu'elle vit Brienna monter sur l'estrade. Elle se mit dans un coin et écouta, ravie de ne pas avoir été, semble-t-il, repérée.
Le discours de Brienna était simple mais émouvant. Elle semblait avoir le talent de dire de façon courte et rapide des propos qui allaient droit au coeur des gens.
Lorsqu'elle fut descendue, la_nailfe s'approcha de l'estrade. Elle hésita quelques secondes et commença à monter les marches qui menaient là-haut, loin, devant les yeux d'autrui. Elle se mit à rougir et son pied buta dans la dernière marche, la faisant s'étaler de tout son long sur le sol de l'estrade. Elle se releva, plus rouge que jamais.

Bonsoir à tous. Mon arrivée fracassante parle d'elle-même. Je suis la_nailfe, une personne maladroite comme pas deux. Je suis arrivée depuis quelques semaines maintenant, presque un mois, dans cette ville qu'est Lodève. Malgré ma timidité, j'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de gens auxquels je me suis déja attachée. Après avoir connu des envies de voyage, j'ai décidé de m'installer ici comme cultivatrice. Je n'ai pas d'attache familiale dans cette ville mais je considère que des amis remplacent une famille que je ne connais pas. Je vous remercie de ce que vous m'apportez tous. Je vais être dfans l'obligation de descendre de cxette estrade. Ces regards posés sur moi me font rougir de plus en plus et je sens une immense chaleur pénétrée mes oreilles.
Bonne soirée à tous et profitez bien de ce nouveau site dans notre belle ville.

La_nailfe descendit, tant bien que mal de l'estrade et se dirigea vers Sir Zherk et Dame 1000.

Selva était dans l'auberge depuis le début, elle était venue réclamer un petit objet qui, lui tenait à coeur et que Zherk possédait depuis quelques temps. Cet objet brillait, il se tenait facilement dans une main, un si minuscule petit "truc" représentait beaucoup de choses pour la Lodevoise mais, elle était enfin prête à tourner la page.

Fitzz que Sel connaissait très peu avait commencé son discourt puis les Lodévois chacun leur tour avaient enchaînés, 1000 avec ses 10 enfants avaient fait leur apparition ^^ Zherk quant à lui avait offert quelques précisions sur la façon de se présenter, puis enfin Brienna et La_nailfe avaient parlés. Elle pouvait bien essayer de prendre la parole...qui l'en empêcherait ?

Selv' gesticulait dans tous les sens jusqu'à trouver une position confortable, les yeux dans le vide et le coeur battant elle monta sur l'estrade :

Ici, vous me connaissez tous comme... euh..... je suis, mais mon coeur...me dicte parfois autre chose, un autre comportement... J'ai le sentiment de faire du mal aux gens alors que je ne le souhaite pas, mais en fais-je vraiment ? où cela n'ai juste qu'une persuasion ? j'avouerais même que je culpabilise souvent pour un rien, j'ai toujours besoin de savoir que personne ne m'en veut. Beaucoup de questions avec peu de réponses m'ont fait face j'ai toujours eu besoin d'aide, de conseils et au fond de moi, j'en remercie tout ce qui m'ont un jour aidé pour faire quoique ce soit. Je sais que je ne pourrais pas m'exprimer aussi bien que ce qui m'ont précédés, mais je suis contente en tout cas de pouvoir vous aligner quelques mots...

A mon arrivée ici à Lodève je venais très peu en taverne, j'ai mis de nombreux mois avant de venir, la peur ou peut être le jugement des autres me faisaient peur, mais maintenant la vie et les événements qui en font partie me rend plus forte, vous me direz, chaque événement pour chacun le rend plus fort ? je le sait très bien et j'en suis consciente, mais je pense et ce n'est qu'une pensée parmi toute celle-que j'ai qu'il est plus facile de le dire à vive voix et d'en être convaincu que de ne jamais le dire et de ne jamais se l'avouer.

Ces derniers temps je peux aussi dire que je suis passée par différente phases, différents sentiments, j'ai eu droit à la crainte, dont celle surtout de perdre un fils; la jalousie, tout faire pour récupérer l'homme que l'on aime, que l'on a aimé; la colère, la méchanceté, un matin vous vous lever avec cette envie de destruction, la colère contre une femme qui, un jour a fait tout détruire, toute votre vie, la méchanceté car vous vous dites que vous n'avez plus rien, vous vous en prenez à tous, vous avez tout perdu alors que cela est faux, mais se l'admettre est dure; puis le dernier sentiment; la fuite, vous ne savez plus quoi faire...alors vous pensez à une seule solution celle de partir loin de ce(ux) que l'on aime. Tous ces états dont j'ai parcouru m'ont fait emmener à la culpabilité, au doute...

Puis un jour, vous tomber enfin sur une personne qui, par son humour vous redonne le sourire, l'envie de rire, la force de vivre alors là vous vous sentez libérer, à nouveau libre d'aimer et d'être aimé.

La boulangère avait mis fin à son discours ne sachant si elle n'aurait pas dit trop de "bêtises" , elle retourna à sa place en ayant oublié son but précis pour lequel elle était en compagnie de ses amis mais qu'importe ses mots étaient sortis...

Fitzz avait déjà rejoint son comptoir quand il entendit la douce voix de sa milou, qui poussait la porte suivit par sa ribambelle de mioche.

"Bon les enfants, vous enlevez vos chausses pour ne pas salir, c'est bien plus pratique et propre que de les essuyer"

A peine arrivée elle rejoingnit aussitôt l'estrade et commença son discours.
A l'écoute de celui-ci Fitzz ne pu s'empêcher de rire.
Une fois qu'elle eut fini son discour Fitzz applaudit avec force comme toutes les autres personnes présentes.
Il ne pu s'empêcher de penser que 1000 et lui s'était bien trouvé.
Il semblait tout les deux ressentir le besoin de se forger une carapace en public. Comme s'ils voulaient se convaincre et convaincre les autres de leur insensibilité.
Mais étaient ils vraiment insensible?
Etaint ils tel qu'ils se montraient en public?
Etait il lui même tel qu'il voulait le faire croire?
Depuis son arrivé à Lodève Fitzz n'avait il pas changé?
Ne ressemblait il pas de plus en plus à ce petit garcon qu'il avait été et qu'il avait appris à haïr?
Ce petit garçon qui pleurait la mort d'une mère qui ne l'avait jamais aimé...
Non, il ne devait pas penser à ça!
Tout cela était était révolu! Il n'était plus aussi bête!
Il ne devait pas se laisser gagner ses émotions! Les émotions tuent!
Elle affaiblissent l'homme jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'une carpette se complaisant dans son propre malheur!

Comme s'il lisait dans ses propres pensées Zherk fit alors son discours.
Prenant soin de s'adresser principalement à lui et 1000dread. Il leur expliqua qu'il voulait savoir ce qu'ils avaient vraiment au fond du coeur, qu'ils leur parlent d'eux, de ce qu'ils était vraiment, et non pas de ce qu'ils
voulaient parraitre aux yeux des autes.
Le discour finit d'achever Fitzz qui senti les larmes lui monter aux yeux même s'il essayait de garder sa contenance et sa prestance habituelle le coeur n'y était pas.
Puis 1000 les entrana lui et Zherk sur l'estrade et parla de nouveau.
Mais cette fois elle parla d'elle et de ce qu'elle ressentait vraiment. Il ressentait son émotion et en était encore plus bouleverssé
Il était admiratif devant 1000 qui osait faire ce que lui n'oserait probablement jamais.
Il regarda Zherk une once de regret dans le regard s'excusant de ne pas être capable de réussir ce que 1000 venait de faire.
Zherk les entraina alors au bar leur servant une chope, puis Brienna prit la parole.
Bien qu'il écouta attentivement le discour de Brie, son esprit était encore ailleur. Il n'arrivait pas à oublier ce qu'avait dit Zherk et ne pouvait totalement rejeter ses propres pensées.
Il sentait le besoin qu'il avait de se livrer à eux, de monter à son tour sur l'estrade, mais il n'osait pas, une petite voix résonnait dans son esprit lui disant qu'il ne fallait surtout pas qu'il le fasse.
Puis Brie descendit de l'estrade, Fitzz comme tous les autre l'applaudit vigoureusement.
Elle s'approcha alors du comptoir, les mains dans ces poches. Voyant qu'elle farfouillait dans ses poches, surement à la recherche de quelques menus écus, Fitzz lui tendit alors une bierre et lui dit:

"Tiens ç'est offert par la maison! Merci beaucoup pour ton discours, ç'était vraiment très bien. Je n'ai pas encore eut l'occasion de beaucoup discuter avec toi, mais on m'a beaucoup parlé de toi et ton discour me donne vraiment très envi de mieu te connaitre!"

Puis la nailfe entra et à son tour monta, non sans difficulté, sur l'estrade.
Il sourit devant la gène qu'éprouvait La Nailfe, non pas qu'il se moquait d'elle, mais il se sentait lui même très mal.
Il hésita a s'avancer vers l'estrade puis Selvagia fut plus rapide. Son discours qu'il trouva franc et émouvant poussa Fitzz à franchir le pas.
Il avait pris sa décision et se dirigea à sa suite vers l'estrade et monta dessus.
Il avait perdu toute assurance. Sur son visage on pouvait lire un mélange de peur, d'anxiété, d'apréhention.
C'était comme si tout l'univers interieur qu'il s'était construit toute ces dernières années s'éfondrait devant ses yeux. Il se retrouvait devant eux nu et sans défence. Il crut qu'il allait s'évanouir, qu'il n'aurait pas la force de le faire.
Puis il se tourna vers Zherk et se raccrocha à son regard à la fois inquiet et interrogateur et il prit enfin la parole:

"Zherk mon ami, ne croit pas que j'ai omis ce que tu as dit tout à l'heure, ç'est même tout le contraire, je ne fait qu'y penser.
Ce que tu me demande de faire m'est très difficile.
Comment voulez vous que vous dise qui je suis réellement alors que je suis moi même totalement perdu. Je ne sais même plus moi même qui je suis. Et j'espère que vous vous rendez compte ce que représente pour moi un tel aveux...
J'ai eu une enfance très difficile à la suite de la laquelle j'ai appris à devenir dûr comme la pierre, à ne jamais laisser transparaître aucun de mes sentiments. A réfuter toute émotion. A devenir très imbu de ma personne, je puisait ma force de ma sois disant superiorité. J'ai toujours refusé tout témoignage d'affection ce qui n'était pas difficile puisqu'on ne m'en a jamais vraiment témoigné.
Puis je suis arrivé à Lodève, et là j'ai appris, j'ai appris de vous tous la chose la plus merveilleuse qu'on peut apprendre: J'ai appris à aimer.
Non pas seulement à aimer mais aussi à être aimé. En fait, j'apprend toujours d'ailleur, on apprend pas du jour au lendemain...
Il se tourna alors furtivement vers 1000, ç'était aussi pour elle qu'il prennait la parole. Elle lui reprochait de ne pas assez lui montrer ses sentiments. Peut être comprendrait elle que tout cela était nouveau pour lui et qu'il fallait lui laisser du temps.
Puis il reppris son discour et retrouva le regard réconfortant de Zherk qui semblait le soutenir et l'encourager à continuer:

Je suis en effet quelqu'un de très ambitieux et je le resterai toujours car
j'ai envi de reprendre à la vie ce qu'elle ma volée...
Cependant, si j'essaye de faire vivre Lodève ce n'est pas simplement par ambition personnel ç'est aussi parceque j'ai envi de vous rendre à tous un peu de ce que vous m'avez donné. Je me sent redevable et en même temps cela me fait plaisir.
Peut être ai je aussi envi que les gens me reconnaissent pour ce que je fais. Peut être ma propre reconnaissance me suffit elle pas et ai je besoin de l'appui des autres pour exister finalement. Peut être me suis menti à moi même toutes ces dernières années.
Mais je pense que cela s'explique aussi par le fait que je suis incapable de rester sans rien faire.
Cela dit je vous remercie tous pour ce que vous m'avez apporté, je te remercie toi Zherk, je remercie 1000 aussi, Hima, Salomé, Saca ainsi que toute les autres personnes que j'apprend à mieu connaitre et a apprécier un peu plus chaque jour.
Je ne sais si vous rendez compte l'effort que ça m'a couté de vous révéler ça. J'ai d'ailleur honte de vous l'avoir dit, à travers cette aveux j'ai peur de me perdre, de perdre mon intégrité.
Mais même si cela vous semble un peu niais et mielleux et vous surprend de ma part, je ressentais toutefois le besoin de le dire.
Merci à tous de m'avoir quand même écouté et je préfèrerai qu'on évite dans parler si ça ne vous dérange.
Car je reste moi, et même si le jeu que je joue et la carapace dont je me recouvre vous parait ridicule, elle reste quand même ancrée en moi et j'en ressent toujours le besoin. Mais au moin vous saurez ainsi que je ne suis pas forcément ce que je prétend être."

Tout tremblant Fitzz descendit de l'estrade, et repartit vers le comptoir. Petit à petit il repris de la contenance à chaque pas. Au moin il avait réussit à se dévoiler et cela lui otait un poid et lui fesait du bien. Il éprouvait cependant à nouveau le besoin de se réfugier dans le personnage odieux qu'il s'était créé. Chassé le naturel et il reviens au galop se dit il s'en trop vraiment y penser.
Il était heureux d'être là avec tous ces gens qu'il appréciait et il décida d'oublier ces craintes et de profiter de ce moment.

A peine arrivé derrière le comptoir, le jeune tavernier entreprit, sans même consulter ses deux amis, de leur servir à chacun une bonne chopine bien fraîche. Tout en les servant, il allait faire remarquer à Fitzz que, contrairement à ce qu'il pouvait croire, il avait remarqué que contrairement à 1000, il n'avait pas relevé le défi. Sa pensée vint cependant mourrir sur ses lèvres alors que son regard se porta sur Brienna.

Le temps sembla alors tout à coup s'être figé autour de lui et seules les paroles de la jeune femme vinrent s'insinuer dans sont esprit. Les mots de celle-ci le percutèrent de plein fouet. Il se rendit compte qu'il n'avait jamais vraiment prit la peine de la connaître et cela l'attrista. Une fois de plus , il se perdit dans ses pensées, se promettant à lui-même de lui parler la prochaine fois qu'il la croiserait en taverne. Et se n'est que lorsque les marches de l'estrade poussèrent un nouveau cri de souffrance qu'il sembla sortir de sa torpeur. Brienna n'était plus sur scène, la cherchant des yeux, il la retrouva assise à une table sirotant une chopine. Elle avait les yeux rivés sur une autre personne, et ce n'est qu'en suivant son regard, que Zherk vit que sa co-tavernière aller elle aussi relever le défi.

Il profita qu'elle s'installait, s'excusant de la maladresse dont elle avait ponctuée son entrée, pour poser les chopines qu'il tenait toujours en main devant Ftizz et 1000.
Alors qu'il portait un regard sur eux, Fitzz lui sembla préoccupé, Zherk ne peu s'empêcher de penser qu'il ne semblait pas être le seul à se perdre dans ses penses, ceci dit son ami, avait dans les yeux une expression qui ne lui "tait pas familière, une lueur terme. Peut être que son discours le faisait réfléchir? Le jeune lodèvois secoua la tête, non, après tout, il s'agissait de Fitzz et ce genre de préoccupations n'était pas digne de lui. Pourtant, Alors qu'ils étaient toujours sur scène, fitzz l'avait regardait avec se même regard étrangement triste... Zherk aurait donné cher pour savoir ce qui se tramait dans les abysses de son esprit.

Ne pouvant cependant donner réponse à son interrogation, il reporta son attention sur la scène. Un sourire naquit sur son visage alors qu'il écoutait l'oratrice. Décidément il aimait beaucoup ce petit brin de femme. Quelques insntants plus tard, celle-ci, ayant dit apparemment tout ce qu'elle avait à dire, vint à sa rencontre. Zherk lui offrit alors gracieusement une chopine avant même qu'elle n'ai eu le temps d'ouvrir la bouche.

Et alors qu'il regardait la naifle, il vit du fond de la salle une silhouette se lever, marcher doucement vers l'estrade puis prendre place sur le tabouret avec une délicatesse qui le surprit Contraste quelque peu saisissant avant la précédente victime de son entreprise.
Il ne s'était même pas aperçu de sa présence, il faut dire quelle se faisait pour le moins discrète voir distante ces temps-ci. Aussi, lorsque sa soeur commença à parler, le coeur du grand frère se serra.
Il aurait tout donné pour enlever cette souffrance qu'il lisait dans ses yeux. Que pouvait il faire pour lui ôter son chagrin? Il n'était qu'un homme et tout herboriste q'il soit, cela l'était pas en son pouvoir et l'admettre le rendait mélancolique.

Soudain, alors que sa soeur parlait, un vertige le prit, imperceptible, tout autour de lui devint trouble, ses forces l'abandonnèrent. Il se retint au comptoir comme il pu, tentant de toujours garder son sourire bien en place. Ce sourire qui lui avait si souvent servit de couverture pour ne pas monter aux autres ce qu'il ressentait. Non pas maintenant. Pas encore. Il respira un grand coups, priant pour ne pas flancher puis, le vertige s'en alla comme il était venu, s'évanouissant dans les air, ne laissant derrière lui qu'une impression mélé de vide et de fatigue. 1000 et fitzz, occupés qu'ils étaient à écouter Selvagia ne semblaient pas avoir remarqué le trouble qui secouait le jeune homme.

Alors qui reprenait ses esprits, regardant selva, un souvenir lui vint en mémoire.

******************
-Aller selva, viens, je te promets que maman n'en saura rien.
- Non Zherk c'est trop dangereux, maman a dit de ne pas aller jouer près de la rivière
- Ah, les filles, toutes des poules mouillées...

Le jeune garçon qu'il était alors savait que par cette simple pique, sa soeur cadette le suivrait, ne perdant jamais une occasion malgré son jeune age de monter qu'elle était tout aussi capable que son frère. La journée était belle et seules la température glaciale et la pellicule blanche qui couvrait le sol rappelaient la saison. Et alors que les deux enfants s'amusaient au bord de l'eau, une glissade avait déséquilibrée sa soeur l'entraînant inexorablement dans les eaux de la Lergue.

Bien que cet incident n'ai pas eu de conséquences sur la vie de sa coeur, quentin avait bien cru la perdre ce jour là faisant naitre en lui un profond besoin de culpabilité. Et sans l'intervention inopiné d'un adulte dieu sait ce qui aurait pu arriver, par sa faute. C'est ce jour là qu'il s'était promis à lui même de toujours veiller sur sa petite soeur.
******************

Puis sa soeur quitta l'estrade comme elle l'était venu. Seule sa mine plus détendu laisser a penser que cet exercice périeux lui avait fait du bien et cela mieux du baume au coeur du grand frère. le revigorant par la même occasion.

Puis alors qu'il regardait ses amis, le accrocha le regarde fitzz qui contre toute attente pris la parole

"Zherk mon ami, ne croit pas que j'ai omis ce que tu as dit tout à l'heure, c'est même tout le contraire, je ne fait qu'y penser.
Ce que tu me demande de faire m'est très difficile. "

Zherk sourit, même Fitzz semblait prêt a se prêter au jeu, Zherk'écouta alors attentivement, tendant de lui monter son soutien par un jeu de regard. Il fut ému par son discours et lorsque celui ci, revint enfin vers eux, il le prit dans une accolade qui se voulait rassurante.

Jamais encore il n'avais était plus fier de ses amis. Se tournant vers les clients il demandât,voyant que personne ne bougeait :

Alors pas d'autres amateurs?

Le hasard est une grande tornade qui dépose les grains de sable que nous sommes à des endroits parfois surprenants. Ainsi Lemerco arriva au niveau d'une masure jadis en ruine après avoir erré quelques heures dans la forêt. C'est le coeur lourd, et le gosier asseché que Lemerco pénétra dans l'édifice. Là, des visages familiers discutaient entre eux, et certains montaient même sur une estrade placée au centre de la pièce afin de se confier librement aux personnes présentes. Ces personnes se livraient, parlaient de leurs angoisses, amours, sentiments, impressions... Elles se mettaient à nu en somme. Une fois que la dernière personne eut finit ses présentations sur l'estrade, Lemerco se dirigea vers celle-ci, ses jmabes le portant presque inconsciemment. Les murmures qui s'élevaient de la salle s'évanouirent presque une fois qu'il eut monté sur les planches de la vérité. Il vit des regards fixaient sur lui, mais n'éprouvait aucune sorte de timidité, pudeur. Il lâcha un bref bref soupir, synonyme d'une nonchalance prononcée. Puis il prit une profonde inspiration avant de commencer ce qui serait une longue tyrade.

Salut à tous. Je me présente, Lermerco. Je vois devant moi des visages familiers, des amis, des connaissances. Ca fait huit mois que je suis à Lodève, et pourtant m'est avis que la majorité de la ville ne me connait même pas.

Un vague sourire se dessina sur le visage du jeune homme. Il se tourna vers zherk et Fitzz et dit tout fort:

Il est bon de créer de tels endroits, car ils permettent de décharger des coeurs lourds, de se confesser sans être jugés. Ainsi faut -il en remercier les créateurs.

Lemerco se tourna à nouveau et balaya du regard la salle. Il fit une mimique synonyme de nonchalance, soupira de nouveau puis repartit:

Un ami m'a dit un jour que "pour rester soi-même dans un monde qui s'évertue à nous rendre comme n'imprte qui, l'homme doit remporter l'une des plus grande bataille qu'il puisse livrer. Et cette bataille n'a pas de fin". Ainsi devons-nous croire en les vérités qui sont en nous, et qui nous rendent uniques. Il faut croire en ce que nous sommes sincèrement, et lutter pour préserver cette originalité.

C'est pour celà qu'il est bon parfois de se mettre à nu. A la réponse qui suis-je, je répondrai tout simplement que je suis un fantôme qui erre dans les rue de Lodève. Mais Ô combien de fantômes se sentent seuls, et sont effectivement seuls quand ils sont reclus du monde. Alors oui, je me sens seul car je ne peux avoir de contact direct avec les gens présents à Lodève. Mais je m'accroche car je sais qu'un jour la vie me permettra de revenir dans le monde des vivants.

Epicurien dans l'âme, je pousse la philosophie jusque dans l'ivresse... Même pas vrai car ce n'est pas ce que clamait cette philosophie. Je suis juste quelqu'un de jovial qui aime animer et faire rire la foule. J'ai deux animaux de compagnie particulièrement risibles d'ailleurs. Un ours alcoolique, et un canard avare.

Sinon j'aime une femme. Elle se nomme dame Hima, et c'est ma marraine. Notre histoire n'a pas été simple tous les jours, surtout à cause de mes départs dans ce monde parallèle que je côtoie actuellement. Néanmoins j'ose espérer que notre histoire durera pour des siècles et des siècles. Un mariage serait en projet, mais il est dur de s'accorder sur ce point en ce moment.

J'ai un fils aussi. Mais il est toujours avec sa mère... normal! J'ai peur d'être un mauvais père à cause de mes absences prolongées. Peut-être qu'il me détestera plus tard, et peut-être me déteste-t-il déjà. Je ferai n'importe quoi cependant pour rattraper le temps perdu.

Je remercie les vieux amis qui ne m'ont pas oublié.

Voili voilou, je terminerai en disant que dans cette société, rien ne peut être dissimulé. Beaucoup de gens cachent leur vraie personnalité; et la révèle en la cachant. Il s s'agit donc en somme de ne point être fourbe...

Lemerco cligna des yeux. Il en avait fini. Il fit un clin d'oeil à 1000 alors qu'il descendait de l'estrade. Il se roula alors une cigarette, l'alluma, et la fuma avec plaisir en attendant une éventuelle prochaine intervention.

1000Dread était là depuis le début. Elle avait regardé les gens défilés, uns à un, beaucoup lui avait plu ! Voir tous ^^

Les enfants courraient un peu partout dans la taverne, la lodévoise, elle, était assise à l'une des tables, seule. Quand le dernier fut descendu de l'estrade, la maman se leva puis s'avança vers la scène, laissant ses hanches se balader de droite à gauche. Elle monta les quelques marches qui la séparait désormais de son public, puis alla se planter au mileu.

Ses cheveux bruns bouclés retombaient sur ses épaules. Ses grands yeux bleux regardaient dans le vide, cherchant surement un regard connu et protecteur. Quant à ses lèvres pulpeuses, elle les mordillait telle une enfant timide. Milou s'éclaircit la voix, puis passa sa langue sur ses lèvres (du haut hein^^).

"Si je reprend la parole, c'est pour vous féliciter d'avoir été si nombreux à vous ouvrir un peu. Cette auberge c'était l'idée de deux amis, Zherk et Fitzz, et je pense que leur contrat est rempli. Et justement, j'aimerais dédié cette petite bafouille à Fitzz. Aujourd'hui, il a décidé de nous quitter... Non pas parce qu'il ne nous aime plus, mais parce que sa route se sépare simplement de la notre. Il est parti vivre à Montpellier pour aspirer à une nouvelle vie et au bonheur. Ce que je lui souhaite de trouver de tout mon coeur...

Ainsi, cette oeuvre qu'ils ont crée tout les deux, restera à jamais dans mon coeur en mémoire des beaux jours que nous avons vécu, et j'espère dans le votre aussi.

J'aiderais évidemment ma moitié à tenir l'établissement durant le voyage long ou pas, de notre ami. Je sais que vous vous moquez de ce que je peux dire, mais je suis triste aujourd'hui. Triste parce que mon meilleur ami est parti. Triste parce qu'il se sent mieux loin d'ici et loin de nous. Triste de savoir qu'il a besion de rencontrer de nouvelles personnes. Triste parce que rien ne sera plus jamais comme avant... Et triste pour tout les nouveaux qui n'auront pas la chance de croiser cette lumière !

Ma peine n'est pas non plus allégée par tout les autres départs. Comme celui de Requiem. Ou encore peut être celui d'Hima et de Lem. Des gens auxquelles je tient énormément, surtoutà ma grosse pas belle pleine de bourrelets (si si Hima c'est bien toi^^). La vie est faite de va-et-vient et je devrais sûrement commencer à m'y faire après ces longues années dans notre ville.

Ma seule constante, c'est mon bien aimé. Toujours là à veiller sur moi, même quand on se dispute, ce qui comme vous aurez pu le constater en taverne, est assez fréquent. Mais je rassure ceux qui s'inquiète, on s'aime à la folie quand même ^^"

1000 se stoppa soudainement cherchant l'homme en question du regard. Ce n'est pas sans surprise qu'elle le vit au bar... Elle reprit,

"Tout ces gens pourront être témoins de mes propos, à croire que j'ai un coeur, mais Zherk, je t'aime ! Et si jamais, il te prend l'envie de me demander en mariage un jour, je répondrais oui sans hésiter^^ M'enfin je dis ça je dis rien "

Milou souria, elle était pas croyable ! Il allait la tuer, mais tant pis, au moins elle se sentait plus légère.

"Mais qu'on se le tienne pour dit tout de même, malgré tout ce que j'ai pu dire jusqu'à présente, les rumeurs qui court à mon sujet en ville sont justifiés ! Kenny, Mâa, tout les autres, j'avoue, je n'ai pas de coeur, je suis une femme méchante, jalouse, qui n'aime personne, et pour dire vrai, ben... je suis très bien comme ça ! A moins que ce soit ce que j'essaie de faire croire... Supsens..."

La lodévoise s'arrêta de nouveau. Cette fois ci pour de bon. Elle avait tout plein de choses à dire, mais tellement peu que tout le monde sache. La jeune maman se tût, fit une révérence, puis descendit de l'estrade et alla au comptoir rejoindre son amour. 1000 posa ses mains sur les hanches de celui-ci, qui de dos, ne l'avait pas vu. Puis souriante, déposa un baiser dans son cou...

zherk était heureux de voir que leur auberge avait attiré du monde. Des nouveaux un peu timides qui venaient se présenter mais aussi des plus anciens déjà connus qui venaient parler d'eux- même. Tout en servant un énième client en bière, il laissa son regard vagabonder une nouvelle fois vers la salle et plus particulièrement vers une jeune femme. Zherk avant beaucoup de mal à détacher son regard de la lodèvoise et devait lutter contre lui-même pour garder son attention sur les commandes des clients. heureusement pour lui météan, l'un des garnements de 1000 était venu lui prêter main forte, un futur tavernier, cela ne faisait aucun doute.

Puis, tout à coup il la vit se lever et se diriger une nouvelle fois vers l'estrade pour son plus grand plaisir. Les derniers jours avaient été particulièrement éprouvant pour eux et une grande tristesse se lisait dans les yeux de 1000 aussi quand elle prit la parole il ne fut guère surpris de ses mots. il commençait à bien la connaître et savait que contrairement à ce qu'elle essayait de montrer le départ de fitzz l'avait profondément blessé. Les mots que la jeune femme prononça pour leur meilleur ami l'émurent plus qu'il ne l'aurait pensé et une soudaine envie d'aller à Montpellier chercher leur aventurier lui traversa l'esprit.

Puis une ombre de tristesse passa sur son visage alors qu'elle parlait des autres départs. En à peine quelques jours ils allaient perdre presque tous leurs amis sans rien pouvoir faire d'autre que de leur souhaiter d'être heureux..... heureux sans eux!

Cependant son sourire revint éclairer son visage alors qu'elle continuait son discours :

"Tout ces gens pourront être témoins de mes propos, à croire que j'ai un coeur, mais Zherk, je t'aime !

Elle avait porté le regard sur lui et en entendant ces trois petits mots qui eux seuls avaient le pouvoir de le rassurer et de lui donner encore goût à la vie, il murmura, espérant qu'elle saurait lire sur ses lèvres : je t'aime aussi

Puis la lodévoise enchaina aussitôt :
Et si jamais, il te prend l'envie de me demander en mariage un jour, je répondrais oui sans hésiter^^ M'enfin je dis ça je dis rien "

Zherk ouvrit alors de grands yeux tout ronds ,un mélange de diverses émotions passant sur son visage et dans son coeur. Une immense surprise : 1000 accepter de se marier un jour??? il n'en revenait pas de ce qu'il venait d'entendre. Et elle le disait comme ça devant tout le monde en plus en s'adressant directement à lui? Il senti alors tous les regards de la salle se poser sur lui, le rouge lui monta aux joues et sûrement qu'à cet instant il aurait souhaité disparaître au fond d'un trou de souris. Cependant, inconsciemment (ou peut être pas d'ailleurs) il prit note de l'information et c'est finalement un large sourire qui vînt illuminer son visage. Une étincelle éclaira son regard alors qu'une pensée s'insinuait dans son esprit : peu être finalement y avait il encore de l'espoir.

il fut sorti de sa rêverie et de sa contemplation par un lodèvois qui vînt le saluer et lui proposer de lui offrir un verre. Le pauvre zherk était partagé entre l'envie d'écouter la fin du discours de sa belle et son devoir de tavernier, mais l'appel de la bière fut la plus forte. C'est pourquoi il ne la vit pas arriver derrière lui et sursauta légèrement au contact de ses mains sur ses hanches, frissonnant lorsqu'elle posa ses lèvre dans son cou. Il ne put s'empêcher de fermer les yeux à cette caresse puis se retournant il la serra aussi fort que possible dans ses bras comme si par ce geste il pouvait lui faire comprendre tout l'amour qu'il avait pour elle.

Puis, il sourire espiègle naquit sur ses lèvres et, enlaçant ses doigts à ceux de 1000, il se mit à courir vers l'estrade. S'asseyant sur le tabouret, 1000 sur les genoux, il prit la parole :

Avec fitzz comme vous le savez on a ouvert ce lieu pour permettre aux gens non seulement de se présenter aux autres comme ont pu le faire Requiem ou encore Isy mais aussi pour leur permettre de parler d'eux même et beaucoup d'entre vous se sont prêtés au jeu pour ma plus grande joie. Je vous ai demandé un effort et plus particulièrement à toi 1000 et tu as relevé le défi, je crois qu'il est temps pour moi de faire pareil.

Le lodévois se tut quelques instants respirant profondément et réfléchissant à ce qu'il allait dire il reprit:

Beaucoup des amis que je me suis fait dans cette ville s'en vont notamment fitzz mon meilleur ami, ma lumière, hima et lem qui compte énormément pour moi même si je le leur dit jamais, mais aussi saca et mâa, la nailfe ou encore requiem. Autant de gens à qui je me suis énormément attaché et aujourd'hui je voudrais juste leur dire qu'ils vont énormément me manquer et qu'ils resteront à jamais dans mon coeur parce que tout simplement je les aime.

Hier, une petite rumeur a courut à mon sujet, et plusieurs personnes parmi celles que je viens de citer sont venu me voir pour savoir ce qui n'allait pas. Comme souvent j'ai détourné la conversation par un sourire et une blague mais aujourd'hui je pense que je suis prêt à vous le dire alors même si ça vous intéresse pas il est toujours temps de fuir mais au moins moi je l'aurais fait ^^.

Zherk prit alors la main de 1000 et plongea son regard océan dans ses azurs avant de reprendre une nouvelle fois la parole :

Hier tu m'as demandé de les suivre, de partir me disant que notre relation me détruirait, que je méritais mieux. Tu m'as demandé de renoncer et de te laisser là, mourir à petit feu dévoré pour cette ville, pour une promesse. On s'est disputé un énième fois et tu es partie avant que j'ai eu le temps de te dire ce que j'avais sur le cœur alors aujourd'hui je vais le faire, devant tout le monde et pour toi.

Tu es toi aussi la seule constance de ma vie et oui j'ai des aspirations aux voyages, oui j'ai envie de découvrir la monde mais si je le fais sans toi je perd mon âme. Parce qu'aucun lieu au monde ne peut être beau si tu n'es pas là. Aucune taverne ne peut être suffisamment bondée si tu n'es pas là. Aucun événement ne peut être suffisamment heureux si tu n'es pas à mes côtés. Cela fait très longtemps que c'est vrai, je crois que d'une certaine manière ça l'a toujours été. je me revois encore dire à evil qu'elle n'avait pas le droit d'être jalouse de toi car tu comptais trop à mes yeux et aujourd'hui c'est tellement plus vrai et plus fort qu'à l'époque.

Alors là maintenant je veux juste te dire que je t'aime comme un fou, je ne te demande pas en mariage désolé parce que ni toi, ni moi nous ne sommes prêt on a trop de choses à régler, mais je sais aussi que je veux passer le reste de ma vie à tes côtes et ce n'est pas une promesse juste un sentiment. Et je pense que je suis aussi enfin prêt pour dire à tous la promesse que j'ai faite. Non pas à toi mais à moi-même il y a bien longtemps...

Parce que au fil du temps tu est devenue plus importante que l'air que je respire. Parce que tu est devenue ma meilleure amie, ma confidente, ma moitié que jamais plus je ne veux vivre sans toi. Alors tu peux ne plus vouloir de moi un jour mais devant tous je te le dis : sans toi, moi je ne peux pas. Et je profite de ce moment pour te dire pour la première fois devant tous tout le monde :

1000, je t'aime....

Certains diront qu'ils l'ont vu pleurer. Lui dira que non bien sur. Jamais il n'avait encore eu le courage d'ouvrir son cœur, de le donner ainsi en pâture aux autres mais il savait à présent que si elle était à ses côtés, le reste était sans importance.... et il l'avait enfin accepté.