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 Ou tout bascule par vengeance

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MessageSujet: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:20

[HRP] Ce RP débute environ un mois et demi après la création du nouveau duché. [/HRP]


Ou tout bascule par vengeance 20188848514a34014853297
Milo



[Au 15, rue du quartier bleu]

- A plus tard fillette, j’vais aller voir si y a pas quelqu’un qu’a b’soin d’bras pour travailler.

C’est sur ces quelques mots que la jeune femme entendit la porte se refermer, quelques jappements et le silence envahir de nouveau la maisonnée. Milo avait pris son chien, ce qui ne l’étonnait guère. La jeune femme aimait bien l’animal, mais l’animal préférait le maître. Emeraude souriante qui secoua doucement la tête, alors qu’elle rangeait quelques affaires dans leur nouvelle maisonnée. C’était une bâtisse avec peu de pièces, ce qui suffisait amplement pour deux. A l’étage, deux chambres côte à côte, une autre qui servait de débarras. En bas, une vaste pièce de vie. A l’extérieur, un jardin de quelques mètres carrés, comportant les latrines.

Un peu comme au bon vieux temps, l’Aigle veillant sur le Dragon, toujours là pour ce dernier. Elle se demandait souvent ce qu’il se serait passé s’il n’était pas revenu de Nîmes vivant. Elle n’aurait probablement pas pu s’en remettre. Il était tout ce qu’il lui restait. Son amitié était aussi précieuse que le pendentif forgé par le père de Milo. Offert à une gamine trop rêveuse qui buvait les légendes scandinaves, rêvant plus tard d’être un dragon. Idée qui faisait rire le grand suédois, lequel lui ébouriffait les cheveux, disant que son fils serait en ce cas l’Aigle éternel.

Chassant ce qui n’existait plus à présent, elle entreprit de ranger les quelques chemises que Milo avait dans sa besace. A dire vrai, il n’en avait que peu, mais taillées dans un beau tissu. D’après ce qu’elle avait compris, c’était un cadeau de la Comtesse Daresha. Elle se demandait souvent comment le géant avait réussi à rencontrer de telles personnes. Un sourire moqueur apparu sur ses lèvres, certainement pas de la même façon qu’elle avait rencontré le fils Di Juliani.

Chassant ce qui n’était plus, la jeune femme finit de ranger les chemises, avant de retourner en bas, préparer le déjeuner. Si elle mangeait peu, chose que déplorait souvent le géant, son ami était capable d’engloutir le repas complet de trois personnes, voire quatre lorsqu’il était très affamé, ce qui arrivait souvent ici. Absorbée par son travail, elle ne vit pas le temps passer, ni les gestes milles fois répétés venir automatiquement faire mijoter tout ce qu’elle avait préparé.

Délaissant le repas qui finirait de cuire dans la marmite, la jeune femme se dirigea vers le jardin, s’occuper des légumes fraîchement plantés.


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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:31

Ou tout bascule par vengeance Cc92
Zarouann


6 mois......
Sensation étrange que celle qui lui parcourt l'échine en un léger frisson. Sentiment mitigé, mélange d'excitation et de retenue face à cette bâtisse qui se tient devant lui. Être là, enfin.

6 mois...
Mois qui lui semblèrent interminables, avant goût de l'éternité qui attend tout homme passant à trépas.

6 mois...
Pour se remettre, les retrouver....lui....elle....Enfin...



Zarouann ne peut s'empêcher de contempler cette demeure qui se dresse fièrement devant lui, elle parait plus grande que ce qu'il avait imaginé. Coups d'oeil rapide au alentours, tout semble calme. La rue est presque déserte en cette fin de matinée. Pas un bruit ne vient troubler la quiétude ambiante. Seules les effluves des repas mijotant doucement en attendant le retour des travailleurs vient titiller les narines du voyageur. Sans même y penser l'homme porte sa main à son flan, effleurant du bout des doigts la cicatrice qui le parcours de part en part, dans un geste machinale mille fois répété, alors que déjà son esprit court se perdre dans les tréfonds de sa mémoire, vers cette soirée nimoise où tout bascula. Flashback insidieux qui lui martèlent l'esprit, s'invitant dans sa tête sans laisser à leur victime le moindre temps de repos. Souvenir douloureux de cette arme s'incrustant dans sa chair laissant derrière elle un orifice béant duquel s'échappe le liquide de vie, si chaud en contraste de la froideur qui envahie son corps, vision qui se brouille...

L'homme courbant l'échine appuie tout à coup ses paumes contre ses tempes,geste vif et rageur alors que dans un murmure audible de lui seul il laisse échappé une pensée mille fois effleurée * Il faut que ça cesse! *. L'homme respire profondément, se redresse en serrant les dans pour fixer une nouvelle fois cette demeure.

Le jardin....
Lieu calme et paisible duquel émane une étrange sentiment de sécurité bien illusoire au vue des circonstances qui ont conduit ses pas jusqu'ici. Il le sait, le géant blond à quitté les lieux, il s'en ai assuré. Alors qu'il se repasse une nouvelle fois dans sa tête le film de son plan, il pénètre dans le jardin, observe, évalue. L'oreille aux à l'affut du moindre bruit, il cherche un endroit ou se dissimuler, se tapir dans l'ombre pour mieux surprendre sa victime.

Début de l'attente...
Devrait il entrer dans la demeure et y surprendre son occupante? L'idée lui traverse l'esprit.. Et si elle ne sortait pas Oui mais, la maison est vétuste et s'y inviter sans bruit semble presque impossible. Jouer la carte de la sécurité...attendre..
Mais zarouann n'est pas patient, les 6 derniers mois ont eu raison de cette dernière. Pesant le pour et le contre, il se redresse...il veut en finir, vite!

Et puis comme cadeau du ciel son objet de convoitise se profil dans le chambranle de la porte descendant au jardin d'un air insouciant, inconsciente de la présence de l'homme qui la regarde, du danger qui pèse sur ses épaules.

L'homme sourit, doucement tout ce qu'il a imaginé ce met en place...il peut enfin effleurer du bout des doigts ce qu'il attend depuis longtemps maintenant et ne tient qu'en un mot : Vengeance.


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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:33

[Jardin]

Odeurs de terre fraîchement retournée, du buis environnant, de l’herbe chauffant sous la bienveillance du soleil. Lentement, la jeune femme sorti de l’ombre de la masure, tête baissée pour se protéger du soleil, se dirigeant vers le travail que Milo et elle avaient fait peu de temps après leur arrivée. Petit bout de jardin imaginé pour leur permettre de ne pas dépendre des amis du géant. Géant qui la surprenait toujours autant, de par la nature de ses relations. Certes, son franc-parler en dérangeait plus d’un, mais il réussissait toujours à se sortir des pires situations. D’une main leste, elle essuya la fine pellicule de sueur, voile d’eau formée par l’astre solaire fort brillant en ces jours d’été.

Nouveaux pas qui la conduisent non pas vers le coin destiné aux légumes, mais vers un autre, établi par le colosse. Pas de stèle pour les morts, nul besoin de raviver des souvenirs douloureux, ni de rouvrir la plaie béante laissée par leur absence. Juste quelques fleurs, aux couleurs rappelant ce qu’une Emeraude et une Azur n’ont pas eu le temps de dire à leurs étoiles bienveillantes. Accroupie, main passée dans les cheveux, une main effleura délicatement quelques unes des pétales offertes à sa vue.

Soupir léger qui franchit ses lèvres, alors qu’elle se releva en se retournant. Temps d’arrêt, alors que les Emeraudes s’arrêtaient sur l’ombre qui s’étendait devant elle. Une sueur froide dégoulina le long de son dos, alors que son cœur battait la chamade. Que faisait il ici ? Certes, elle ne l’avait jamais vu. Mais Milo lui en avait assez parlé, l’avait assez décrit pour qu’elle puisse le reconnaître.

Jambes à moitié flageolantes, elle ferma les yeux. Un cauchemar. Tout bêtement. Elle rêvait éveillée. Emeraudes qui s’ouvrirent de nouveau, pour se planter dans les Aigues Marines de celui qu’elle n’aurait jamais du croiser. Un autre frisson lui parcouru l’échine. Ce regard ténébreux, ces cheveux en bataille et brun. Tout lui rappelait celui qui par qui le calvaire de son Aigle avait commencé.


- Vous ?

Voix faible, tremblotante. Main droite qui passa dans ses cheveux, comme chaque fois qu'elle devait remettre ses idées en place. Pourquoi ? Pourquoi était il ici, alors que Milo aurait du le tuer ? Pourquoi ne l’avait il pas fait ? Mais pas le temps de réfléchir plus avant. Pas le temps de songer à crier ou se défendre.


- Veuillez m’excuser dame, pour cette intrusion inopinée, vous m’en voyez confus.

Rire moqueur alors que l’homme avança vers elle, avant de la frapper avec sa dague, sur la tempe. Trop vite, trop fort. Trop faible pour qu’elle puisse se défendre, elle accueilli les coups sans bouger, la scène lui en rappelant une autre, douloureuse. Pas le temps de réfléchir, de réagir. Douleur au fond du crâne, alors qu’elle essayait de garder les yeux ouverts. Emeraudes hébétées qui cherchaient désespérément de l’aide dans des souvenirs flous renvoyés par des pétales colorées.

L’obscurité complètement sur elle. Suffisamment tard pour lui faire prendre conscience qu’elle se faisait traîner. Où ? Elle ne le savait pas encore.
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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:45

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Zarouann


[Le jardin]

Doucement voilà que la belle s'arrache à l'ombre de la maison pour venir plus avant dans la lumière du soleil de cette belle journée de printemps. Zarouann la quitte des yeux un instant les plonger dans l'azur du ciel. Sensation étrange d'apaisement alors que déjà son regard se pose de nouveau sur la jeune femme. Il l'observe, la détaille, dessine mentalement chaque courbe de son corps. Ses quelques mèches rebelles lui donne un certain charme au gout de l'homme qui l'épi sans vergogne.

*Jolie poupée...je serais peut être à son goût qui sait*, lèvres qui se fendent en un sourire narquois alors qu'il reste pour quelques instant encore à la contempler tapis dans la sécurité éphémère que lui offre l'ombre dessinée par les latrines. Pourquoi la regarder ainsi alors que sans méfiance elle s'avance vers un parterre de fleurs, s'accroupissant près de celles-ci sa main effleurant avec douceur quelques pétales. *quel tableau émouvant* poursuivit alors Zarouann toujours aussi sarcastique.

C'est presque à contre corps qu'il jugea qu'il était temps de mettre fin à cet instant de douceur. Il n'allait tout de même pas y passer la journée et avait bien d'autres projets pour la jeune femme qu'une simple cueillette de fleurs dans un jardin gorgée de soleil. Il se redressa alors tachant de faire de moins de bruit possible. L'herbe sous ses pieds, alliée malgré elle de ses sombres dessins, lui offre un tapis moelleux sur lequel avancer à pas de loup vers la jeune demoiselle.

Il avance jusqu'à se retrouver si proche qu'il pourrait presque sentir son parfum. Il se fige alors que déjà la belle se retourne vers lui. La contemple plus fois de plus, ses yeux venant se perdre dans ceux de sa victime. Scrute son visage pour y lire sa peur, se délecte du spectacle que lui offre celle-ci. Ses yeux se ferment un instant avant de venir se poser sur lui une fois de plus.

Zarouann sourit, rien au monde n'est plus jouissif que de contempler la terreur dans les yeux de ses victime. Les deux protagonistes semblent tout à coup figée, s'épiant l'un l'autre, ne sachant comment réagir face à cette situation inattendue pour l'une, tant rêvé pour l'autre.


- Vous ?

Et la voilà qui rompt l'instant d'éternité qui semblait s'être installé, du moins était ce le sentiment de l'homme qui voulait profiter au maximum de chaque instant que lui procurait cette rencontre.
Sourire qui s'agrandit, sentiment de jouissance alors que la voix de la jeune femme, si faible vient lui effleurer les oreilles rendant compte de la stupeur de cette dernière.

- Veuillez m’excuser dame, pour cette intrusion inopinée, vous m’en voyez confus.

Prononce t'il à sa suite, ne lui laissant nullement le temps de répondre. A peine à t'il fini sa phrase que déjà, serrant plus fort sa dague dans sa main, se rappelant soudain des raisons de sa présence, d'un geste vif, précis, témoin de toute la rage qui anime son être, lui assène un cou qui atteint sa tempe, revers de main, pommeau d'une dague qui s'abat contre la tête de la belle sans défense.

Zarouann la regarde s'écrouler à ses pieds, son sourire moqueur a laissé place à un tout autre sourire, celui de la satisfaction. Il le sait, le plus dure reste à faire mais déjà voir la belle Therion à ses pieds si vulnérable, totalement à sa merci, empli son être d'un sentiment d'excitation insoupçonné.
Pensées pour le colosse..s'il savait...nouveau sourire moqueur.. alors qu'il imagine ce dernier apprenant la nouvelle. Il vois déjà en lui naitre ce sentiment de culpabilité de n'avoir pas su protéger celle qu'il considérée comme sa petite sœur depuis tant d'année. Zarouann soupire, rêve de cet instant, l'a déjà tellement rêvé que parfois il lui semble faire parti de ses souvenir, comme si tout ceci était arrivé des mois auparavant.

Il se baisse alors, soulève la jeune femme par les aisselles, laissant ses pieds trainer au sol. Il la traine a travers le jardin. Arrivé devant le chambranle de la porte il s'arrête un instant encore. Vérifier quelle est bien inconsciente, ne pas risquer de tout gâcher par une erreur de négligence et enfin reprendre sa route, trainant son fardeau jusque dans la maison.


[dans la cuisine]

* Le lit ou la chaise?* il hésite un instant... bien qu'il ne soit guère là pour cela, voir les yeux de la femme alors qu'il lui fait croire qu'il veut abuser d'elle serait un spectacle qui le réjouirait au plus au point. Pourtant, il renonce et décide d'aller vers la cuisine, posant son fardeau sur une chaise, regarde autour de lui, panoramique de la pièce à la regarde de liens... aucun.

Prenant garde a ce quelle ne s'écoule pas, la calant du mieux qu'il peux, prenant le visage de sa victime entre ses mains, la regarde une fois encore à la recherche d'un moindre signe de conscience. N'en voyant pas, il la laisse un instant, fais le tour de la masure, retourne dans le jardin et ne revient enfin qu'une fois de solides liens en sa possession.

Il s'approche d'elle, prenant avec une étonnante délicatesse ses poignets qu'il lie au barreaux de la chaises, avant de s'attaquer a ses chevilles pour leurs faire subir le même sort. Après avoir vérifié la solidité des liens, se recule, observe son œuvre, son sourire toujours bien en place. Puis faisant quelques pas de dirige à la fenêtre, guète le moindre mouvement suspect, écoute... et puis rassuré, revient vers elle... encore.

*A quoi rêve t'elle derrière ses paupières closes..* cette pensée l'intrigue et le temps presse. Il n'a guère le loisir d'attendre quelle se réveille, prenant alors un pichet d'eau posé sur la table probablement dans l'attente du repas, dans un geste rapide et sans le moindre ménagement le jette a la figure de la belle endormie.

Geste suivi d'un ordre prononcé avec brutalité d'une voix assuré, ne laissant guère de place a la négociation :
Réveille toi!!


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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:47

[Cuisine]

Inconscience de l’instant présent, inconscience de ce qui se passe autour d’elle. Seuls le froid glacial et le néant l’habitaient. Mais peut être était ce mieux qu’elle ne sache rien. Même la douleur qui martelait son crâne juste avant qu’elle ne sombre ne parvenait pas à la réveiller. Pourtant, il aurait fallu. Pourtant… seule cette voix sèche, dénuée de toute émotion si ce n’était une certaine brutalité, réussi à la faire revenir à la réalité.

Vision troublée par un réveil difficile, brouillée par le fin voile qui gouttait le long de son front, dessinait les arcades de ses sourcils, grimait ses paupières, d’où il tombait comme une lente litanie. Elle secoua légèrement la tête, la douleur vrillant son crâne, avant de se rendre compte qu’elle était tout bonnement attachée. Entraves lui enserrant aussi bien les poings que les pieds.

Gigotant pour essayer de se débarrasser de ses liens, lesquels entaillèrent petit à petit sa peau à mesure qu’elle bougeait de plus en plus, elle ne réalisa que quelques minutes plus tard qu’elle n’était pas morte. Donnée qui ne voulait pas dire grand-chose, certes, mais qui était déjà une bonne nouvelle.

Levant la tête, pour essayer de savoir à qui appartenait cette voix, même si elle redoutait l’origine, elle fixa la forme qui se faisait de plus en plus distincte. Toujours ce même gilet noir, toujours ces mêmes bottes et ces mêmes braies. Une nausée la pris, alors qu’elle prenait conscience de la situation. Elle était toujours chez elle, chez Milo, chez eux. Il pouvait donc arriver d’un moment à l’autre. Elle fixa son tortionnaire droit dans les yeux, se retenant de ne pas lui cracher au visage.

- Qu’est ce que vous me voulez ? Etes vous fou pour venir en pleine ville ?

C’est d’un regard calme, presque détaché, que l’homme lui répondit.

- Ce que je veux... je l'ai sous les yeux… Et puis qu'est ce que la folie… Une simple vision des choses…

Déglutition difficile, regard qu’elle essayait malgré tout de soutenir.

- Comment ça ? Qu’est ce que vous me voulez. Si jamais Milo nous découvre, je doute qu’il vous laisse une seconde chance.

Aigue-marine qui éclata de rire, un rire sorti du fond du cœur, presque incontrôlable. Et puis, le rire cessa aussi brusquement qu’il avait été sorti. Le calme avant la tempête, en somme.

- Qu’il me découvre, mais ma chère amie, c’est bien ce que je souhaite.

Digue contenant son affolement qui se brisa d’un seul coup, ne se doutant plus que son ami allait encore avoir des ennuis… à cause d’elle. Elle savait que crier ne servait à rien. Elle savait…
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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:47

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Zarouann


Aigues marines qui fixent leur proie guettant le moindre frémissement de la jeune femme qui les mettrait sur la voie d'un regain de conscience de la part de cette dernière. Zarouann reste silencieux, le visage fermé. Il attend patiemment, avec une sérénité qui l'étonne lui même alors que peu a peu sa victime semble émerger des ténèbres où il l'avait plongé. Il attend... observe ce spectacle dont il ne peut se lasser.

La jeune femme se met alors à se débattre prenant conscience de sa condition ce qui a pour effet de ravir encore plus son bourreau qui lui murmure alors, voyant les cordes imprimer leur empreinte sur les poignet de son otage...


- Arrête, tu vas te blesser... laisse moi au moins ce plaisir...
lui dit il d'un air enjôleur.

Et la voilà qui lève son regard vers lui, semble le détailler, une expression que zarouann à du mal à définir.. plus dure que tout à l'heure surement du au faite que l'effet de surprise ai disparu.. tout ceci n'était pas pour lui déplaire, il ne veut pas que tout soit trop...facile.
Les festivités viennent à peine de commencer et il aura tout le loisir de la voir s'effondrer plus tard...ça n'en sera que meilleur.

- Qu’est ce que vous me voulez ? Êtes vous fou pour venir en pleine ville ?

La jeune femme, a semble t'il décidé d'ignorer son propos, arrachant un sourire au tortionnaire qui lui répond avec un certain plaisir.
Mais alors que la discussion s'engage sur le colosse, celle-ci prend tout à coup une tournure des plus intéressante pour ce dernier... Le masque de dureté qu'il avait pu voir cru lire sur le visage de sa victime semblait s'étioler, son visage se décomposait littéralement au fil des secondes qui passait.
Était-elle en train de comprendre ce qui se passait et ses intentions? Comprenait elle que ce qui intéressait vraiment Zarouann n'était pas tant de s'en prendre à elle mais de se délecter de la souffrance que celle-ci occasionnerait au géant blond? Comprenait elle que c'est lui qu'il cherchait à atteindre à travers elle....

S'approchant plus près d'elle, il sorti sa dague, laissant les reflets du soleil faire briller la lame cherchant sans se cacher à créer une atmosphère de terreur.. il voulait la voir trembler. Il la fit ainsi miroiter sous son nez quelques instants avant de doucement venir lui caresser la peau de sa pointe.

D'un ton détaché, dérangeant au vue de la situation il commença , jouant toujours avec la lame contre son cou :

- Dis moi, cela fait quoi de se savoir à la merci d'un "fou"? De n'être rien de plus qu'un pion sur un échiquier? De ne plus pouvoir contrôler sa propre vie et pire? D'être responsable de la plus grande souffrance que ne connaitra jamais la personne que l'on aime le plus?

Elle le fixe, plonge ses émeraudes sans ses aigues marines, ses yeux la trahissent... elle a peur et même si elle fait preuve de maitrise et essaye de le cacher, ce sentiment est palpable, fort, s'échappe a travers chacun des pores de sa peau.


- Pourquoi faîtes vous ça ? Qu'est ce que vous lui voulez ? Il ne vous a rien fait !
Il a décidément été trop bon de vous laissez en vie...

Zarouann se relève tout à coup, prenant une attitude presque sur excitée, tel un enfant le jour de son anniversaire. Il va a la fenêtre, regarde au dehors...guète une éventuel retour prématuré du colosse... mieux vaut être prudent...mais rien.....soulagement...

Il se retourne alors son attitude exagérément jovial, se voulant un peu moqueuse il lui dit :


- Vous avez parfaitement raison.. il est si gentil.... et si on lui faisait un cadeau pour l'en remercier..

Il s'approcha alors d'elle... lui arrachant le pendentif qu'elle portait autour du cou qui contempla un instant *joli* pensa t'il..

- Je vais peut être le garder celui là finalement, dit il alors qu'il plaçait le pendentif dans une de ses poches poursuivant : il mérite bien mieux ne pensez vous pas.... quelque chose de plus personnelle...

Joignant alors le geste à la parole il lui saisi la main avec vivacité la forçant a écarter ses doigts es uns des autres et avec une lueur clairement sadique dans le regard lui dit tout sourire :


- une préférence?


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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:48

[Cuisine]

Emeraudes qui ne se détachèrent pas de leur tortionnaire lorsque le son pur et métallique d’une dague lui renvoyant son reflet tonna dans l’air. Reflet qu’elle croisa, à moitié caché par celui du soleil. Reflet apeuré, couvert de sueur et d’eau mélangés, qui prenait petit à petit conscience qu’elle n’était rien de plus qu’un appât en or. Elle ne put s’empêcher de frissonner de dégoût lorsque la pointe effilée frôla sa peau. Sa peur avait pris le pas sur sa raison, et Zarouann le savait. Livre ouvert à la bonne page, mots acérés couchés sur un papier fragile.

Elle ferma les yeux, essayant de déglutir le moins possible. Le moindre geste pouvait lui être fatal, même si elle se doutait que l’homme attendait que le colosse soit dans les parages pour la toucher. Maudite faiblesse que celle de n’avoir pu se défendre. Au moins, elle aurait peut être pu échapper à son agresseur, et le géant n’aurait pas eu à s’inquiéter. Mais non, une fois de plus, l’Aigle allait avoir des ennuis, à cause d’un Dragon qui ne savait voler sans toucher la cime des arbres.

Observant son tortionnaire de dos, elle se demanda comment Nîmes s’était fini. A dire vrai, jamais elle n’avait posé la question, et le géant n’avait jamais abordé le sujet. Ce qu’il s’était passé là-bas ne la regardait guère, mais peut être que cela lui aurait permis de mieux comprendre la scène qui se déroulait sous ses yeux. Pensées interrompues par le retour du mécréant, un sourire plus que jamais sadique aux lèvres.

D’un geste vif, crachant son venin tant que sa proie était à sa merci, il arracha d’un geste vif son pendentif. Petit dragon d’or offert par le père de son presque frère, parce qu’une Emeraude rêveuse se voulait Dragon flamboyant sous les lueurs du soleil. Ne rien répondre, ne rien dire, même lorsque la chaîne lui entaille la peau. Elle savait ce qu’il voulait à présent, et nulles phrases n’auraient put l’arrêter.

Se taire et le regarder faire. Se taire et accepter son destin. Nul doute que l’issue serait douloureuse pour une des deux parties. Nul doute qu’il y allait avoir du sang. Nul doute que… D’un geste vif, l’homme pressa sa main contre les accoudoirs de la chaise, lui écrasant la main, lui coupant la circulation, lui arrachant un cri mal refoulé. Pression si forte qu’elle ne put s’empêcher d’écarter les doigts, pression si insoutenable que les larmes lui montèrent aux yeux. Brutalité de toute une vie contenue dans une main qui aurait pu paraître douce en d’autres instants.

Emeraude vacillante, Emeraude sur le point de laisser sa folie revenir, pour ne pas voir ce qu’il allait advenir. Emeraude dont le joaillier avait trouvé la résonance parfaite pour la faire éclater sans coup férir. Emeraude qui pourtant, ne voulait céder le peu d’éclat qu’il lui restait à cet homme sauvage, habité par la seule vengeance de voir un Aigle aux ailes brisées.

Nulle réponse pour flotter dans l’air. Nul son pour venir troubler le silence morbide qui s’était installé. Seulement un éclair de haine qui traversa l’Emeraude, accompagné d’un crachat, qui trouva sa destination au cœur de l’Aigue-marine.

- Allez au diable !
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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:48

Ou tout bascule par vengeance Cc92
Zarouann


[cuisine]

Il la regarde attendant réponse à sa question, dessine le contour de son visage, se perd dans sa contemplation cherchant à lire en elle, cherchant à décrypter les sentiments qui bouent dans sa tête et que, par fierté elle tenterait de dissimuler. Moment de relâchement, trop plein de confiance alors qu'elle se recule, sa bouche se déformant en une sorte de O et que d'un coup sec elle lui crache à la figure.

De surprise et de dégoût mêlé, Zarouann se relève avec une rapidité surprenante. Et alors qu'elle lui lâche un "Allez au diable ! " haineux, la main du bourreau se lève dans les airs avant de venir s'abattre sur le visage de l'isolante avec brutalité. "Sale garce" s'écrit t'il alors, perdant pour une seconde tout contrôle de lui-même et laissant libre court à la haine viscérale qui anime son être.

Sa respiration s'est tout à coup accélérée de même que le rythme de son cœur qu'il sent battre dans sa poitrine, dans ses tempes. Respire profondément pour se calmer, reprendre le contrôle.
Apaisé après quelques instants qui restèrent en suspend,le regard et le visage ne cachant plus rien de son animosité, il porte sa main à son visage, recueillant le liquide .visqueux qui lui pique l'œil et s'écoule à présent sur sa joue. Il la regarde, respire profondément ne voulant lui faire le plaisir de le savoir touché par son geste. Il réprime sa fureur tentant de se composer un visage froid, calme et détaché. Regarde autour de lui et sans un mot de plus pose la dague sur la table, s'arme d'un torchon et d'un morceau de corde avant de venir derrière sa victime et sans le moindre ménagement, faisant fi de lui faire mal, lui ouvre la bouche, y enfournant le morceau de tissu qu'il lui maintien y à l'aide de la corde.

Il se recul ensuite pour venir se placer devant elle lui disant d'une voix qui se veut calme et presque douce :


- Te voilà calmée j'espère.. et d'un ton faussement hautain et simulant l'exaspération poursuit : Quel manque de savoir vivre pour une jeune femme telle que vous tout de même.. ou sont donc passé les bonnes manières....même une gueuse telle que toi devrait se tenir convenablement en société.

Moquerie bien inutile au vue de la situation mais qui a tout de même pour atout de le faire se détendre. Et alors que peu à peu il reprend le contrôle de lui même, faisant un pas vers elle, passe la main sur sa sa natte l'empoignant fermement avant de tirer brutalement sur celle-ci

Plongeant alors ses aigues-marines dans son regard, grinçant des dents, il lui dit passant la lame sur sa joue pour l'effrayer davantage et reprendre l'ascendant sur elle dans un besoin de se faire maitre de la situation :


- Ne tente de rien de stupide ... enfin si tu tiens tes jolies yeux...

Puis d'une voix tout à coup joviale, contrastant avec ses quelques paroles prononcées à peine un instant plus tôt, reprend :


- Ou en étions nous??? ha oui, le cadeau pour ce bon vieux Milo... d'ailleurs fais moi penser a prendre de ses nouvelles.. j'espère qu'il est heureux dans sa nouvelle vie, il vas bien au moins?...fit il railleur avant de reprendre sa main, l'écrasant une nouvelle fois contre l'accoudoir avec toujours plus de force, recourbe ses doigts vers l'arrière cherchant à la faire crier ou pleurer de douleur. il poursuit ensuite toujours sur le même ton :

- Tu vas m'obliger à choisir à ta place, c'est nettement moins drôle mais soit, je peux bien consentir a te faire ce plaisir, je me sens d'humeur charitable.

Puis la regardant une nouvelle fois, l'air cette fois totalement moqueur :

- Tu es sur que tu veux pas choisir? moi j'ai un petit faible pour l'annulaire.... mais auriculaire c'est pas mal aussi plus...conventionnel...

Et tout en la regardant, son sourire narquois au coin des lèvres, passe la main dans sa poche et en retire un fin tissu et une petite ficelle.

- Oh et puis non, un pouce....oui: voilà qui est bien... tu sais que l'ablation d'un pouce est une sanction courante dans certains pays d'Asie quand un guerrier échoue à la mission qui lui a été confié par con chef?

Et tout en parlant, commence à serrer très fort le morceau de tissu autour du pouce de la jeune femme. Passe la ficelle au dessus qu'il sert avec le plus de force possible et respirant un bon coup lui dit :

- Je te le promets ça fait pas mal...... prête? termine t'il dans un éclat de rire.


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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:48

[Cuisine]

Pas le temps de voir la réaction du bourreau, pas le temps de reprendre son souffle, pas même le temps de laisser l’obscurité. Juste le temps de sentir une douleur cuisante sur la joue, tison de chair abattu avec perte et fracas sur peau en soie. Goût métallique qui se fraye un chemin dans la bouche, pour venir titiller l’émail de ses dents trop carnivores pour avoir laissé passer cette chance, mordant dans les parois si vulnérables. Flot carmin qui brise sans le moindre effort le faible barrage formé par ses lèvres, lui conférant un avant goût de ce qui allait sûrement l’attendre.

Emeraude qui reprit ses esprits, croisant une Aigue-marine sans trace d’émotions. Quelques éclats perlaient à ses paupières, l’empêchant de voir les gestes rapides et précis de Zarouann. Encore une fois, elle subissait sans pouvoir réagir la nouvelle situation. Le mince espoir de s’échapper avait pris son envol alors qu’il lui enfournait un morceau de tissu retenu par une corde au fond de la gorge.

Quelques gémissements protestataires s’échappèrent de ses lèvres, si faibles qu’elle doutait même que son tortionnaire les avait entendu. Faibles, tout comme elle. Faible, tout comme sa volonté de vouloir échapper à son destin. Nouvelles envolées lyriques plus assassines que milles coup de poignards donnés avec acharnement. Nouveaux murs de silences, plus imprenables que le meilleur des châteaux forts.

Ne pas répondre à ses attaques, c’était encore la meilleure défense qu’elle possédait. Même lorsqu’il caressa délicatement ses cheveux, avant d’empoigner sa natte et de tirer avec vigueur en arrière, lui faisant monter les larmes aux yeux. Respiration difficile et saccadée d’une bête pris au piège, sachant dès à présent que ses heures étaient comptées.

Ne pas lui donner satisfaction, du moins sa raison l’aurait voulu. Mais elle ne contrôlait plus son corps depuis un long moment. Peur qui la faisait imperceptiblement trembler qui l’empêchait d’émettre le moindre son. « Mon Aigle… où que tu sois… pardonnes moi… Ne cherches pas à me retrouver, il va te faire plus de mal que de bien… Mon Aigle… ». Prière silencieuse adressée à une Azur devenue insouciante, vivant la vie si stable tant rêvée. Rêves qui allait s’envoler par la suite des événements, minces fils de soies graciles brisés par la poigne d’un prédateur assoiffé de haine et de vengeance.

Nouvelle douleur, localisée plus bas. Sa main, encore. Chair dans laquelle Zarouann taillera son chef d’œuvre en offrande au géant, celui de toute une vie haie, d’un être abhorré, pour des raisons totalement obscures au commun des mortels. Emeraude troublée qui regarda d’un air détaché l’homme faire son petit manège. Pouce cordé, peut-être de peur de le perdre, à moins que ce ne soit pour endiguer le flot que le jus du granit rosé risquerait de déverser.

Et, dans un dernier sursaut de lucidité, la jeune femme secoua les bras, les pieds, pour tenter de faire lâcher les liens, qui, semble-t-il, avaient été liés d’une main de maître. Mais qu’importait. Son avenir n’était plus en jeu. Elle pouvait mourir, grand bien lui en fasse. Mais lui… Avait encore tant de choses à faire. Des amis sur qui compter. Du moins était ce l’impression qu’elle avait eu. Cette lueur au fond de ses yeux bleus, ce sourire éternellement moqueur qui ne le quittait pas, les pattes d’oies qui se formaient au bord de ses yeux quand il s’inquiétait de ne pas voir Daresha, lorsque Quentin était tombé malade, lorsqu’Ilmarin était au bord de l’épuisement. Et c’est dans un dernier sursaut de lucidité qu’elle hurla à travers le bâillon son nom.
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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:48

Ou tout bascule par vengeance Cc92
Zarouann


[Cuisine]

Il lève le regard vers elle, persuadé de la terreur qui anime son être. Instant de bonheur, sensation de bien être. Tous maitriser... quoi de plus jouissif que de savoir une vie entre vos mains, se prendre pour dieu le père en personne exerçant sans vergogne votre pouvoir de vie ou de mort sur une biche apeurée. Moment de latence où Zarouann savoure chaque seconde que s'égrène avant de sortir de sa torpeur pour se remettre au travail.

Et le voilà qui reporte son attention sur ce pouce offert alors que seuls quelques gémissements parviennent à ses oreilles ce qui le déçoit quelque peu mais force tout de même une certaine admiration. Plus d'un homme, il le sait, auraient déjà maculé le fond de leurs braies dans une telle situation, ou se seraient mit à hurler comme des porcs suppliant leur bourreau, ne faisant par là que précipiter leur mort. Et puis comme par esprit de contradiction, la belle se met à se débattre cherchant à briser ses liens qui, bien serrés, s'incrustent dans sa chair, la lacère sans pitié sous les yeux de l'homme. Ce dernier ne peut refréner le soupir qui s'échappe de ses lèvres devant tel spectacle alors qu'elle se met à hurler quelque chose d'incompréhensible. Mi comblé-mi déçu, *comme les autres* pense t'il finalement alors sans le moindre ménagement il la gifle de nouveau en lui ordonnant de se calmer.

Le corps de la jeune femme cesse alors de se débattre en tous sens, contre coup de la gifle ou terreur qui la pétrifie, Zarouann se moque bien des raisons pour laquelle elle semble lui obéir. Il sens une certaine colère monter en lui, il sait qu'il doit à présent se hâter, il n'a plus guère le temps de jouer avec sa proie, le géant peu rentrer à tout moment.
Il tire alors de nouveau sur le pouce, rendant l'articulation accessible à sa lame. Lève le regard vers la jeune femme cherchant a capter son regard, son visage exprimant une joie légèrement exagérée alors que brutalement, le métal s'enfonce dans la chair, désolidarisant la main de son doigt opposable dans un hurlement de douleur de la biche captive.

Zarouann se relève, son trésor en main, vérifie que le flot carmin n'est pas trop abondant et sort de la poche intérieur de son gilet un petite viole d'alcool qu'il déverse sur la plaie béante avant de la recouvrir d'un nouveau tissu. La jeune ne fait plus le moindre geste, n'émet plus le moindre son. le choc semble l'avoir conduite une nouvelle fois dans les bras de Morphée. *Pas plus mal* pense Zarouann, *elle n'en sera que plus facile a transporter*.

Et sans plus de considération pour sa victime, pose son butin dans un petit coffret apporté pour l'occasion, et sort de la poche de ses braies un morceau de parchemin qu'il se met à le relire.

C'est avec son sourire moqueur bien en place au coin des lèvres que Zarouann repose le parchemin dans le coffret. * Oui, je suis sur que mon cadeau va te faire plaisir* pensa t'il en riant avant d'aller détacher la belle et de la poser négligemment sur son dos.

Puis, passant par là ou il était venu et prenant garde à ne pas être vu, le voilà qui, le plus rapidement possible, retourne à sa monture, y dépose son fardeau avant de monter à son tour sur la bête. Serrant vivement les flancs de cette dernière tout en tirant sur les brides, l'incita a s'en aller au galop vers les bois ou tout allait vraiment commencer.


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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:49

Ou tout bascule par vengeance 166721659948b2dcce75a6c
Milo



[Un chantier perdu dans la ville]

D’un geste vif, sa senestre vient essuyer la sueur son front, alors que le contremaître ordonne la fin du calvaire. Des bâtiments à construire, la ville en avait plein. Certes, s’improviser charpentier ou maçon ne s’invente pas. Mais le colosse sait que sa force est plus qu’appréciée dans ce genre de métiers. Il essuie ses mains contre son pantalon, avant de prendre patiemment place dans la colonne qui attend bruyamment l’argent du dur labeur effectué.

Enfin vient son tour, dextre tendue qui récupère les piécettes, dorées par la lumière du soleil aguicheur. Mais l’éclat qu’elles renvoient n’a pas le temps d’attiser foule, qu’il disparaît déjà dans l’ombre rassurante de ses braies. Il s’étire avant de prendre le chemin du retour en sifflotant, son fidèle compagnon canin sur les talons. Compagnon qui en vérité, était libre de partir quand il le voulait. Certes, s’il venait à s’en aller, le géant serait triste. Mais jamais au grand jamais il ne lui imposerait de rester.

Saluant quelques personnes avec lesquelles il a déjà travaillé, le géant rentre d’un bon pas. Tout simplement heureux d’avoir gagné sa journée, sachant que son amie l’attends déjà avec de quoi lui remplir le ventre. Azur racontant sa journée et les derniers ragots entendus à l’Emeraude affairée à mettre en forme leur nouvelle demeure. Ho, le principal était déjà présent. Mais il fallait ajouter ces petits détails qui font la différence.

Il passe devant l’Ephémère, déjà emplie des bruits rendant la bâtisse plus que vivante. Eclats de rire, éructions bruyantes, tout ce qu’on attendait d’un tel lieux. Il salua un habitué avant de se rendre au numéro quinze du quartier bleu, destination finale de leurs péripéties. Arrivé devant la porte, il tend l’oreille à la recherche des quelconques bruits qui pourraient sortir de la masure. Mais aucun son ne filtre à travers la porte close. Peut être la jeune femme est elle partie faire un tour, à moins qu’elle ne soit dans le jardin.




[15, rue du quartier bleu]

Il pousse la porte, s’arrêtant un instant pour que ses Azurs puissent s’habituer à l’obscurité. Nulle trace de son amie, nulle trace d’odeurs et de senteurs qui souvent accompagnent l’annonce du repas. Etrange. Il jette un œil à Fenris, occupé dehors avec une feuille d’arbre, avant d’entrer et de grimper à l’étage.

- Fillette ? Aucune réponse, si ce n’est celle du silence pesant. Il fait rapidement le tour de l’étage, passant devant sa porte close, poussant celle de son Dragon. Alix ?

Bois qui craque comme une longue plainte, faisant écho aux battements de son cœur. Ce n’était pas le genre de la jeune femme de partir sans rien dire. Il redescend en avalant les escaliers, avant de se diriger vers la cuisine. Nulle trace d’une jeune femme brune. Seule une chaise mal rangée et une boîte en bois.

Haussement d’une Azur de plus en plus perplexe qui a fait quelques pas, alors que la boîte se révèle être un coffret en bois. Le couvercle, arrondi, est sculpté finement de traits dorés, tout comme le corps principal. Seuls les pieds sont beaucoup plus sobres, comme si le sculpteur n’avait pas voulu attirer l’attention. Le haussement se mue en froncement.

Il connaît parfaitement la maison pour savoir que ce coffret ne fait pas parti de leurs effets personnels. Mais peut être est ce un cadeau offert à la jeune femme. Décidant de ne pas y toucher, il se sort de la maisonnée, le chien sur les talons, se dirigeant vers l’Ephémère. Si la jeune femme avait envie de se faire une ballade en solitaire, pourquoi pas.




[Deux jours plus tard, 15 rue du quartier bleu]

Cela faisait maintenant Deux jours que la jeune femme n’avait pas donné signe de vie. Le géant avait bien posé la questions à quelques personnes, mais tous étaient formels : aucun n’avait vu Alix depuis des jours. A croire qu’elle s’était envolée.

Il secoue la tête, chassant ses pensées. La jeune femme disparue, il est sûr que ce n’est pas contre son gré. Sans dire mot, il se dirige vers leur maison. Y venant depuis sa disparition uniquement pour dormir, passant le plus clair de son temps au travail ou à la taverne de la rouquine. Le seul indice qu’il a, c’est cette boîte. Boîte qui attire de plus en plus le chien, ainsi que son compagnon vertical. Azur inquiète qui se dirige vers la cuisine, beaucoup moins vite que Fenris, qui a déjà mis la boîte à terre, renversant son contenu. Un vélin et…

Le colosse se met à genoux, attrapant l’objet que Fenris a commencé à mordiller consciencieusement. Plein de bave, dégageant une odeur pestilentielle, l’objet qu’il fait tourner entre ses doigts n’est autre… qu’un pouce.

Grondement qui s’élève de la poitrine du colosse, alors qu’il garde l’objet en main, Azurs attirées par une tâche brune près de la chaise mal rangée. Tâche qu’il reconnaîtrait entre milles, l’ayant vu maintes fois. Dextre rageuse qui s’empare du parchemin, Azurs froides qui lisent rapidement l’écriture fine. Lui…


« Alors mon Azur, tout recommence ? Dis moi, il me plaît beaucoup cet homme. Quel farceur, hi hi hi ! Non content de t’avoir pris ton passé, voilà qu’il te vole ton futur. Intéressant, non ? »

Réponse exigée qui ne viendra pas. Folie qui cherche encore à le déstabiliser, sachant que sa libération est toute proche. Géant qui se relève rapidement, avant de se retourner et frapper de la dextre refermée le mur derrière lui. Frappant plusieurs fois, se moquant bien des marques qui naissent petit à petit sur sa peau. Lui…

Il reprend ses esprits quand Fenris vient se presser contre sa jambe. S’il a réussi à le retrouver, nul doute qu’il aura bientôt de ses nouvelles. Supposer qu’il traîne encore dans le coin, laisser la boîte et le doigt au sol, signes d’une visite. Sortir en toute hâte, courir presque, en direction de l’Ephémère. Les Dieux seuls savent ce dont il est capable. Et il sait qu’il ne peut pas laisser sa bande de coincées du derrière seules.


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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:49

[dans Millau, jour de l'enlèvement]

Le kidnappeur ne peut s'empêcher de jeter des regards inquiets autour de lui. Il a pourtant traversé la place du marché sans la moindre encombre, personne ne semblant s'intéresser à lui, plus occupé à faire commerce qu'à s'occuper d'un badaud, mais un mauvais présentement, la peur de voir ses plans réduits à néant par un abruti lui enserre l'estomac Les remparts de la ville se dresse a présent devant lui, le 15 rue du quartier bleu est déjà loin. L'homme descend alors de sa monture, vérifie inquiet que la couverture sommairement posée sur le corps inerte de la jeune femme la dissimule des regards indiscrets. Faire profil bas, se fondre dans la masse, passer les portes enfin.

Et voilà que Millau se dresse à présent fièrement derrière lui, le laissant s'échapper. Il ne se retourne pas, la nuit arrivera déjà bien assez vite sans qu'il n'ai à trainasser. Il continue donc son chemin toujours sur le qui vive, la cœur battant, cherchant à s'éloigner le plus possible d'éventuels plantons trop fouineurs.

puis, jugeant la distance à présent raisonnable pour ne pas attirer l'attention, zarouann reprend place sur la bête pressant sur ses flancs pour la mener au galop. Après seulement quelques minutes de course, un petit sentier se dessine sur la droite du chemin. L'homme tire sur la bride forçant sa monture à ralentir et bifurque. L'endroit est dessert, seuls la légère brise agitant les feuilles des arbres et le bruit des sabots battant le sol à intervalles réguliers viennent rompre le silence. Le soleil à son zénith enveloppe l'homme de sa chaleur étouffante. Zarouann à littéralement l'impression de cuire. Ce n'est qu'en se rendant compte de la chaleur qu'il fait qu'il daigne enfin retirer la couverture, complice inerte de son méfait. La belle est endormie, il prend sa mâchoire entre son pouce et son index, la fixe, jauge la situation et estimant que son état n'est en rien préoccupant pour ses plans, enfonce une nouvelle fois ses talons dans les flancs de l'animal qui aussitôt repend sa course les amenant bien vite à la forêt.

[dans la forêt, jour de l'enlèvement]

Arrivé à l'orée de cette dernière, l'homme incite une nouvelle fois sa monture à ralentir l'allure. Marchant à présent au pas celle-ci s'enfonce à travers les arbres, au fur et à mesure de son avancé, l'air devient plus respirable, la chaleur moins accablante et le soleil semble avoir de plus en plus de mal à percer à travers les feuillages tout ceci rendant l'atmosphère plus austère . Zarouann regarde autour de lui. Cette partie de la forêt, il en l'a étudiée dans les moindre recoins, l'a parcourue de mille façons jusqu'à la connaitre par cœur. Tout maitriser.. ne pas risquer de voir sa vengeance gâchée par un manque de préparation.

Il observe les alentours tout en continuant à avancer. La grotte où il a entreposé ses affaires ne sont plus très loin, il descend alors de sa monture la guidant jusqu'à l'entrée de celle-ci. Il se stoppe observe, écoute. Ne descellant rien de suspect il prend le risque de d'établir, prenant Therion dans ses bras pour la mener a l'intérieur où sans le moindre ménagement il la sur le sol lui donnant un coup de pied dans les jambes pour évaluer son état de conscience...Pas de réaction...satisfait, il entreprend de vaquer alors à ses occupations : se restaurer en premier lieu puis tout préparer pour l'arrivée de milo. *C'est qu'en bon hôte que je suis je dois l'accueillir dans les meilleurs condition* murmure t'il pour lui même en commençant à affuter l'une de ses lames.

[un peu plus tard dans la journée...]

Rassasié, zarouann revient une nouvelle fois titiller la jeune femme. Elle est en vie il le sait. Sa main ne saigne pas. Ce soir, il changera le "pansement" si Milo ne s'est toujours pas pointé. * manquerait plus que tu crèves avant qu'il n'arrive, sale garce* dit il d'un ton tout à coup rageur projetant la main de la jeune sur le sol.
Il se relève alors, puis prenant tous ses affaires avec lui s'éloigne de la jeune femme, allant préparer les festivités qu'il a prévu en l'honneur de son vieil ami avant que la nuit ne finisse par tomber. Être prit par surprise, voilà l'une de ses pires craintes et cette sensation qui s'étend dans son être commence à faire bouillir sa colère.

*Je ne vois pas en quoi tu prends du plaisir à torturer une chose aussi insignifiante* lui avait rétorqué mérédith avant qu'il ne prenne la route. Décidément elle ne comprendrais jamais rien celle là pensa il. puis il secoua la tête. pourquoi penser à elle tout à coup? ce n'était guère le moment et il avait des choses bien plus utiles a faire.

[deux jours plus tard, à l'aube]

Deux jours et rien...le soleil ne s'est même pas encore levé et déjà Zarouann sent le fureur monter en lui, fureur exacerbée par le manque de sommeil, l'agacement, les doutes. Comment pouvez t'il tolérer de rester cloitrer dans ce trou à rats à attendre que l'autre abruti daigne bouger son arrière train. Il sent que cela risque de se retourner contre lui. La fureur et son ennemie, il doit la contrôler pour rester maitre de la situation. Réfléchir, évaluer les différentes possibilité : Milo aurait il eu un accident? N'arrive t'il pas à retrouver leur trace, a t'il seulement trouvé son cadeau? Tant de questions..tout cela est en train de le rendre fou. Et elle, qui ne fait rien d'autre que de gémir en somnolant, pas même fichue de lui apporter la moindre distraction pense t'il en regardant therion d'un air assassin. Profonde inspiration prise pour évacuer la tension. na pas décharger sa frustration sur elle, ne pas risquer de la tuer. L'évidence peu à peu fait son chemin dans l'esprit du bourreau : il doit retourner a Millau.

Le retrouver ne fut pas difficile. Retourner à l'endroit même où tout ce plan machiavélique avait commencé et attendre pour le voir sortir de la maison. Zarouann , n'a pas longtemps à attendre, déjà Milo quitte la demeure pour aller travailler surement. Il l'observe dissimulé aux yeux de tous : pas une expression ne vient incruster le visage du colosse et même si Milo semble avoir beaucoup changé, il reste le même et ceci fait naitre un tout nouvel intérêt aux yeux de du mercenaire : Être là, observer jusqu'à ce que le bond se rende compte de ce qui se joue en ce moment même... oui rien que pour cela, zarouann saura prendre son mal en patience, se délectant de la souffrance de son ancien ami.
...Il venait de retrouver espoir en son plan.
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MessageSujet: Re: Ou tout bascule par vengeance   Ou tout bascule par vengeance Icon_minitimeMar 23 Sep - 0:50

Ou tout bascule par vengeance 166721659948b2dcce75a6c

[Rues de Millau]

*Que vas-tu faire mon Azur ? Il semblerait que le passé rattrape le présent. Vas-tu encore lâchement abandonner ton amie pour que je reste au plus profond de toi ? Ou bien vas-tu me laisser sortir, comme la toute première fois ? De toute façon, qu’as-tu à perdre à présent ? Si peu de choses qui tiennent en une Emeraude mutilée, au cœur brisé et aux teintes ternies ? Tu sais très bien que sans moi, son destin sera scellé. N’oublie pas, mon doux porteur de mort, n’oublie pas…*

Comment oublier ? Comment oublier leur visage, si paisibles et pourtant si froids ? Comment oublier ces regards, si vides mais rendus vivants par la lumière du soleil couchant qui achevait sa course dans leur pupilles ? Comment oublier ce silence, apaisant mais tellement angoissant ? Comment oublier la couleur vermeille sur leurs vêtements, leurs visages, portée comme la dernière peinture de guerre, seule assurance d’être en paix une fois le dernier souffle de vie rejoignant l'éther ? Comment oublier qu’ils sont morts à cause de lui ?

D’un geste de rage, sa senestre endolorie frappe le mur de la maison, alors que ses épaules se voûtent et qu’il baisse la tête. Ho, sa folie a raison. Sans Elle, il ne peut rien. Mais laisser son Souffle se mêler de nouveau à celui des autres signifierait l’éclatement d’une Azur plus que meurtrie. Secouant la tête, il regarde de nouveau le papillon de cendre qu’il vient de récupérer, double parfait du papillon aux couleurs ténèbres trouvé un peu plus tôt.

Instinctivement, ses pas l’avaient conduit devant le lieu qui aurait dû voir leurs jours s’écouler paisiblement. Et, là, au milieu de sa rage et de sa douleur, il lui était apparu. Un simple vélin, cloué sur la porte. De simples mots jetés à la hâte, venant briser encore un peu plus les quelques éclats d’humanité qu’il lui restait.

Citation:
Si tu veux me retrouver, vas à la lisière de la forêt sud. D’autres instructions t’attendront là bas.


- Milo…

La féline s’est approchée sans bruits. Chose toujours aussi étonnante vu ses bottes en cuir pensées autant pour l'équitation que les rares combats auxquelles elle pouvait se mêler, son épée au flanc, ses diverses lames qu'il sait être partout. Silence étonnant au vu de son maintien beaucoup trop rigide pour être naturel. Sa main gauche se pose sur son épaule, bravant ses paroles, bravant le danger dont elle sent le parfum s'insinuer lentement

- Vas t’en Boucle d’Or… Je traîne assez de relents de morts derrière moi…

Voix profonde de basse qui n’est que murmure, accent supprimé comme chaque fois qu’il veut que ses propos soient pris au sérieux. Ne pas se retourner, ne pas la regarder, il faut qu’elle s’en aille, qu’elle le laisse seul avec ses propres démons.

- Non.

Voix ferme trop connue, tant les variations sont proches de la sienne. Doit il insister ? Doit il rejeter cette main qui semble lui proposer de l’aide ? Il sait qu’elle n’écoutera rien, tant elle est têtue. Mais il a assez fait de dégâts comme cela. Epaules qui s’affaissent un peu plus, Azurs qui se ferment, se laissant enivrer par les paroles mielleuses qu’Elle susurre à son oreille.

- Devrais-je porter ta mort sur mes épaules ? Devrais-je voir ton visage tourné vers le ciel, tâché de sang en offrande aux Dieux de ma Folie ? Azur qui se tourne lentement, se plantant dans l’Emeraude de son amie. Devrais-je recueillir le dernier souffle de ta vie ?

- N'espère pas me faire partir avec ce genre de propos que j'ai trop souvent tenu. Epaules qui se haussent fugacement, alors qu’une ébauche de sourire ironique se dessine sur le visage du géant et que l’Emeraude plonge à la rencontre d’e l'Azur. Explique. Visiblement… Un coup de menton vers le vélin. Qui, pourquoi, où ? Et devons nous le tuer ?

Sourire qui de l’ébauche passe au croquis parfait. Que lui dire. La stricte vérité ? Le moins de choses possibles ? Colosse qui secoue la tête, il sait que le seul moyen d’arrêter la féline est de l’attacher à un poteau, encordée, avec un bon coup sur la nuque.

- Cette histoire ne regarde que moi… Et tu as du monde qui t’attends et qui tient à toi : Rhuyzar, Kalian, Daresha, Maharet… Luthi... Azur qui penche la tête sur le côté, légèrement plissée, dextre qui s’ouvre, laissant choir à terre les vélins, devenus oiseaux aux ailes brisées par une poigne de fer, regard qui ne quitte pas celui de la panthère. Celui par qui tout a commencé… Zarouann… Je l’ai connu à Nîmes… J’ai fini en prison en souhaitant le protéger de mon… Eclat moqueur scintillant un instant en son cœur. Violeur. Haussement d'épaules On s’est retrouvés quand elles sont mortes, dans la même bande. Rire amer qui brise le doux son du vent. Ironie du sort ? Toujours est il que je suis parti au bout de quelques mois, non sans l’avoir traité de lâche. Je suis revenu à Nîmes, il y a un an maintenant… pour aider son ancienne compagne à le fuir… je l’ai battu, il n’a pas aimé. Epaules qui se voûtent un peu plus, alors que son cœur est prêt à éclater. Il n’a pas supporté que je le prenne pour le lâche qu'il était… Je… J’ai cru qu’il partirait de la région. Et voilà où nous en sommes… Murmure qui devient susurrement. Il a enlevé Therion. Je dois le rejoindre dans les bois.

Ride du lion qui se marque chaque jour davantage, comme celle de son front quand un proche est concerné, ou celle du coin de sa bouche quand elle peut enfin rire. Azur observant l’orage qui gronde au cœur de la forêt impénétrable de ses pensées, Emeraude devenant Tourmaline. Sa main quitte son épaule, alors que la dextre du colosse la retient un instant, geste montrant plus qu’il ne serait capable d’en dire.

– En route, inutile de se faire surprendre par la nuit. Nous aviserons en chemin.

Azur qui opine du chef, se dirigeant vers la forêt, avec toutefois une dernière interrogation qui franchit ses lèvres sans qu’il ne s’en rende compte.

- Pourquoi fais tu ça Boucle d’Or ?

- Cesse de gaspiller ta salive. Tu le sais très bien.

Enigmatique ? Peut être, mais visiblement, pour elle, il sait et ne souhaite pas revenir sur le sujet. Nouveau changement alors qu’elle se met à chantonner doucement, prenant un rythme de marche plus rapide qu’il n’aurait pu s’y attendre. Ordonnant ainsi ses pensées, l'obligeant à l'accepter près de lui. Non, elle ne partira pas, non elle ne le laissera pas.

Réponse qui a le don de faire naître un sourire en coin sur le visage du géant, alors qu’il se met au diapason de son amie, lui effleurant l’épaule, serrant de nouveau fugacement sa main. Regard tourné vers son destin, se promettant de tout faire pour que la féline et le dragon rentrent en vie, fût ce au prix de la sienne.
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